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Flemme

Dimanche 11 août 2019. Parentis-en-Born
6 novillos de Raso de Portillo, Prieto de la Cal, Valdellán, Pablo Mayoral, Los Maños et Raso de Portillo (remplaçait un Tabernero de Vilvis) pour Juan Carlos Carballo, José Cabrera et Cristabal Reyes.


En rentrant je me demandais ce qu’il serait intéressant d’écrire sur cette novillada du centenaire de Parentis. Il était difficile de passer sous silence le très bon novillo de Los Maños, ‘Segoviano’, brave et encasté — comme souvent maintenant, et malheureusement, quand un novillo ou un toro va trois au cheval (la seconde rencontre fut un picotazo) et charge avec allant au troisième tiers on l’honore d’une vuelta al ruedo — mais abandonné à lui-même par un novillero, Cabrera, qui vit passer le Santa Coloma dans sa muleta lointaine et parallèle sans comprendre ne serait-ce qu’une once de la lidia qu’était en train de lui imposer le novillo qui s’écoeura en fin de faena de tant de lacunes techniques. Par voie de conséquence, il aurait été possible d’évoquer le tour de piste auto-octroyé par ce même Cabrera en compagnie de la fille du ganadero aragonais. C’était mignon pour la gamine, vulgaire et déplacé pour ce novillero totalement hors de propos technique et même esthétique. J’en étais là de mes supputations lorsque s’abattit sur mes fragiles motivations une flemme aussi grande que fut mauvais, maigre et faible (et à la limite de l’invalidité) le Pablo Mayoral. Chuchotant pour moi-même les paroles d’une chanson de Bashung qui dit qu’on ment la nuit, j’ai pris le parti d’être en accord avec ma paresse, la nuit ou le jour, et de ne rien écrire de plus sur cette novillada ratée de Parentis 2019. Il faudrait que j’explique ce que j’entends par raté, que j’écrive que la présentation générale du bétail fut plutôt décevante pour cet anniversaire et en ces lieux — le Prieto offrait le triste spectacle de ses côtes affleurantes, certaines cornes étaient très abîmées — mais je me dois d’être honnête avec moi-même et de me montrer fainéant. De fait, je me vois contraint de passer sous silence le catastrophique tiers de piques proposé par Laurent Langlois, le bel arrimón en querencia de Cristobal Reyes face à un Valdellán qui portait bien son nom ‘Pies de plomo’ , les jolies manières de Carballo face à un très noble (à droite) premier Raso de Portillo et les jolies fleurs qui décorent les arènes de Parentis chaque année. 

Je suis chiche d’envie, lisez les autres ils écrivent n’importe quoi, c’est bien plus amusant.

Notes smartphoniques :

1° raso / Faible : 2 piques dont 1 carioca et trasera. 2° dans morrillo. Suit bien. Peu de forces / noble à droite charge longue et part de loin. Une tentative à g mais plus court et un poil tobillero.

2° Prieto / fin petit pas fait / cherche sortie/ 2 rencontres très très légères sans pousser / Cabrera périphérique jambe qui recule. Toro éteint et fade. 1 pinchazo puis 3/4 contraire / Ennuiiiiii 

3°Valdellán / Sans excès / cornes abîmées / piquero minable en 2 rencontres sans pousser / très querencioso, arrêté, aucune envie / Reyes torée en querencia, s’engage. Gros engagement à la mort

4° Mayoral / haut long efflanqué type vache bien armé / Très faible train arrière / 2 rencontres sans intérêt ni rien / toro insipide vide nul 

5° Maños / joli bien fait /1ère pique forte bien poussée 2ème pique vient bien mais pas piqué 3ème pique pousse / novillo noble encasté tête basse mais Cabrera est nul ! 3 entrées à matar. Vuelta al ruedo (font chier avec ces conneries).

6°… arrêt prise de note. Début de flemme.

  1. Persistance Répondre
    " In médio stat virtu " entre ceux qui sautent en l’air de plaisir et ceux qui ce sont profondément ennuyés il reste une petite place pour ceux qui savent encore prendre du plaisir avec la sortie en piste de six ( cinq ) élevages différents et deux exemplaires racés braves et noble... dont un " ferrocaril " qui ne demandait qu’a ce qu’on lui coupe tous les apendices... mais, évidemment pour qui voit plus de 50 paséo par an tout cela n’est peut-être que roupie de sansonnet...
  2. Saintamand Répondre
    C’est déjà pas mal, pour un flemmard, j’en ferais pas autant sur la première de Cenicientos...
  3. Anne Marie Répondre
    Merci à celui qui voit plus de 50 paseo par an. Et qui les partage avec nous et pas que ça et surtout beaucoup plus. Effectivement, quelle feignasse. ... Bon , je vous laisse. Je vais vendanger. .. vous savez où.

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