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Michael Crouser

À l’heure du triomphe hégémonique du numérique, Michael Crouser travaille toujours en argentique. Il en a besoin, pour se sentir photographe. Ce n’est qu’il dédaigne le numérique, c’est plutôt qu’il s’agit pour lui d’un besoin presque physique, une sorte de nécessité difficilement explicable.

Michael, à propos de New York : « Cette ville a tellement été photographiée… Quel regard neuf suis-je susceptible d’y porter ?
— Ah non, là je t’arrête. Regarde, avant toi il y a eu un nombre incalculable de livres publiés sur la tauromachie. Et puis arrive Los Toros, la vision d’un Américain de Minneapolis, et là… Waouh ! Alors je pense que tu devrais nous photographier New York City.
(Rires) Merci, merci ! Mais New York sera très compliquée pour moi. Tu sais, je recherche des photographies timeless, qui ne soient pas datées, sans marques, sans choses à la mode. Alors New York, ce sera très difficile.
— Bon, oublions Downtown, mais Harlem et Uptown alors ! Tu auras des milliers de choses à photographier, à Harlem.
— Oui, peut-être Harlem… J’irai y faire un tour un de ces jours. »

Peut-être Harlem. En attendant, Michael a envie de s’offrir un mois de San Isidro, sans appareil photo — juste profiter de Madrid et voir de belles corridas.

Pobre de mí, plutôt Harlem… — François Bruschet

Michael Crouser

Datenovembre 23, 2013