C’était cette période de la vie où l’on veut être comme tout le monde, même si l’on commence à comprendre que ce « tout le monde » n’existe pas et n’a jamais existé. (Jim Harrison – Dalva)
Lorsque Jim Harrison est mort Antoine a mis un petit mot sur sa page facebook.
Antoine était désolé, comme beaucoup de monde, mais il s’est trouvé quelqu’un pour lui répondre que «eh oh Antoine ! T’es bien gentil, mais Harrison c’était pas ton pote, et vu son âge et sa vie…» Un truc dans le genre.
Ni une ni deux Antoine a ressorti une veille photo, floue, jaunie, improbable et sur laquelle on les voit tous les deux, Jim et Antoine, visiblement heureux, et peut-être bourrés.
Car Jim Harrison allait diner chez Antoine. Il y est allé plusieurs fois, et Antoine se souvient que la seconde fois, en sortant de la voiture, Harrison a commencé par hurler : Broooother !
Lorsque nous allons diner chez Antoine, comme Jim Harrison, le prestige en moins, nous ne crions rien du tout sauf famine, et déjà « encore ».
Et n’allez pas penser que tout ceci n’a rien à voir avec les toros…