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I’m almost like him

Lorsque Ian Curtis, chanteur de Joy Division, a été retrouvé pendu dans sa maison de Macclesfield, le 18 mai 1980, un disque vinyle tournait encore sur sa platine. Curtis s’était donné la mort en écoutant l’album «The Idiot» de Iggy Pop. Ce fut sa façon à lui d’entrer dans la légende.
Sylvain Fraysse a délaissé un temps ses pointes sèches et a eu cette idée simple de faire tirer une galette vinyle comme il tire ses plaques de Plexiglas.
Le résultat est une impression à la fois épaisse et délicate, noire, profonde… très noire. Le disque choisi pour être tiré fut évidemment «The idiot».
J’avoue être resté sans voix devant la gravure. Il n’y a pas grand chose à dire devant pareille évidence.
La simplicité absolue, épure totale. L’idée qu’il fallait avoir et que personne n’avait eu avant. Une gravure quasiment conceptuelle qui fait écho, d’une certaine manière, au «less is more» de Ludwig Mies van der Roeh, l’histoire du rock en plus.

L’oeuvre s’intitule «I’m almost like him», dernière phrase du disque, et la gravure a été tirée à 9 exemplaires par Jean Marie Picard à l’atelier DPJ à Sète. Inutile de préciser qu’un écran d’ordinateur ne peut rendre compte que très imparfaitement d’un tel objet.

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