Il existe un endroit aux amphis à Nîmes où l’on se retrouve de temps en temps entre nîmois, très haut mais vue imprenable. Une sorte de «the place to be» underground mais en hauteur, le soleil dans la figure, mais le visage rafraichi par un courant d’air qui snobe les étagères inférieures.
Privé de Vic pour des raisons indépendantes de ma volonté je prends place pour une corrida de La Quinta.
«The place to be» underground est déserte. Je m’installe. J’aime la lumière d’ici et je me prépare lorsqu’arrive un Schtroumpf jaune fluo.
– Vous ne pouvez pas rester ici Monsieur.
– Ah bon et pourquoi ?
– Raisons de sécurité.
– Sécurité ? Sécurité de quoi ?
– Sécurité Monsieur.
– Mais Monsieur, ça fait 30 ans que je viens ici, et avant moi mon père, et mon grand père. (C’est pas vrai, mais c’est pas grave).
– Raisons de sécurité Monsieur
– Sécurité ! Mais il y a des romains qui venaient s’asseoir ici ! Et personne pour les faire chier !
– Sécurité Monsieur.
– Sécurité de quoi !?
– Ils ont peur des banderoles ?
– Banderoles ?
– Oui banderoles.
– Banderoles ?
– Oui les antis…
– Putain mais mec ! Même les romains ils venaient s’asseoir ici. Et pour trois dégénérés d’antis et une banderole ils nous font chier.
Sinon la corrida de la Quinta fut plutôt bien présentée pour Nîmes et très diverse de comportements. On retiendra surtout le deux, excellent, brave en deux piques, encasté et très noble ensuite. Son seul défaut, être tombé sur Escribrano, encorvado, fuera de cacho et avec le pico mais qui coupera une oreille, faudra m’expliquer pourquoi. Tout le monde n’est pas Curro Díaz, ou Sergio Aguilar (couteau dans la plaie).
– Psychose des antis… faut le voir.