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Saturday Vic fever (I)

Samedi 03 juin 2017 – Vic-Fezensac
2 novillos de Raso de Portillo (Santa Coloma par Dionisio Rodríguez) pour Mario Palacios et Miguel Angel Pacheco.
1. ‘Patruillito’ n° 49, negro (03/2014) ; 2. ? (votre serviteur a oublié de noter). La novillada a été interrompue à la mort du second à cause de la pluie.


Comme c’était annoncé, nous fûmes palpés aux abords des arènes. Un homme pour les hommes, une femme pour les femmes. Les festayres ronquent, tordus dans les voitures imprégnées d’effluves de mauvais whisky, plus bas le village hoquete sa première nuit de fête et rend au sommeil, au repos, à un zeste de répit une jeunesse saoule, étourdie mais pour autant désespérément obéissante car tous et toutes arborent la marinière, dress code de l’année, prémonition d’une météo cafardeuse et donc de fièvres à venir.

13h : la fièvre est retombée : l’apaisement du repas, la joie de revoir les amis ramènent à des sujets sérieux. Il est question de couilles.
– Je vous présente J.C grand aficionado et amateur de couilles !
Balancé de la sorte, on se tâte, on se demande, on s’interroge. Les coming out autour de grillades de cochon et de Plaimont râpeux ne sont pas monnaie courante.
– J.C collectionne les couilles de toro. Il les achète au boucher après les courses.
Noooooonnnn !!! Ce noooooonnn doit s’imaginer comme un bêlement collectif et éberlué servi avec des bouts de viande grillée (du cochon exclusivement) et des traces de gras aux commissures des lèvres, les dents noircies par une pitance à forte teneur en tannat.
– Si ! D’ailleurs, t’en as eu de ceux d’aujourd’hui ?
– Oui, j’aurai des Aguirre. J’ai vu avec le boucher, c’est calé !
– Parfait, on les mangera ce soir alors ?
– Oui, celles-là je vais pas les congeler. Je vous les prépare ce soir.
– Ah… mais… sinon tu les congèles ???
– Ben oui et je les classe même par encaste dans le congélateur !
Silence. Profond respect.
– Et des Raso t’as pas pu en avoir ?
Non putain, les boules — c’est le cas de le dire pensent certains. Ils étaient bons ces novillos en plus !
Oui ils étaient bons les Raso de Portillo de Boecillo province de Valladolid. Deux novillos, sept ou huit piques, un batacazo. Bons et beaux, très beau ce second cardeno, port de tête aristocratique, le trapío en étendard sur la plaine de son champ de bataille détrempé et boueux. Le reste, la bravoure, la force, les poussées de bûcherons canadiens (le premier en particulier), les passes des novilleros, le Fernando Sánchez qui fout sa merde pour arrêter la course, la très grande première pique de Gabin Rehabi, lisez-les chez les autres.
– Et l’autre, là, le Hollandais, il en a pas eu des couilles hein pour sauter en piste comme ça ?
– Le Hollandais ?
– Oui, l’anti qui s’est pris des pruneaux dans le callejón.
– Putain un Parentissois qui vient foutre le bordel à Vic. On aura tout vu. Sans déconner.
– Un Parentissois ? C’est pas possible !
– T’as dit haut landais non?
– Nom de dieu, vous êtes graves. Hollandais, de Hollande, l’autre pays du fromage quoi ! Le pays du Gouda. Tu pourrais titrer les conneries que tu vas écrire demain : « Le gouda dans la gadoue ».
– Naaan trop facile.
– Ils en ont fait quoi après ?
– De quoi ? De ses couilles ?
– Pffff…
– Ça ferait sympa dans ton congélo : Atanasio, Vega-Villar, Antitaurin…
– Whaaarrrffff
– Non, sérieux les gars. Il a des couilles le mec. Sortir à moitié à poil sous cette pluie, c’est un coup à attraper un rhume, une grippe, la fièvre !

(to be à suivre)

  1. guillon Répondre
    le second de l'envoi , numéro 41 s'appelait Quitapenas .
  2. MURCIELAGO Répondre
    Avez-vous remarqué que l'anti portait un casque de rugby et un protège-dents ? Il savait ce qu'il allait prendre...

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