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Le Christ selon Arlette

Le type, le gamin même, s’appelle Juan. Comme Juan Belmonte.
Il s’appelle aussi Branco. Comme Paulo Branco le producteur de films. Celui qui a bien failli tuer Don Quijote.
Ça tombe bien Juan est le fils de Paulo.
Juan Branco tiene un par. Il en a une paire. Ou alors il est dingue, illuminé.
A moins que, comme s’est écriée Arlette en pleine conférence : Mais ce type c’est Jésus Christ !
– Arlette, ce type c’est peut être simplement José Tomás non ?
– Non ! Ce type c’est Jésus ! Il va se prendre une balle dans le buffet !
– Arlette, Jésus ne s’est pas pris une balle. Ils l’ont crucifié.

Arlette était en émoi, la Duchesse aussi qui le trouve en plus très beau.

C’était à Nîmes un mardi soir. Juan Branco était venu présenter son livre « Crépuscule » un salutaire mais effrayant et vertigineux pamphlet anti Macron dans lequel l’auteur dénonce une classe politique qui permet à quelques milliardaires de piller la richesse nationale : Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption.

Juan Branco est né à Estepona d’un père portugais et d’une mère espagnole. Il n’était pas envisageable de ne pas lui poser la question sur Estepona et Tomás.
Il ne connait pas Dieu (Arlette j’ai peur qu’il ne soit pas Jésus…) pas personnellement, mais il l’a vu toréer. Car il aime ça, il est aficionado. Avec une paire pareille le contraire eut été décevant. Il a évoqué Lupi que connaissait bien son paternel. Portugal oblige. Et puis c’est tout car la conférence allait commencer.

Le livre de Juan Branco qui fut refusé par la totalité des éditeurs parisiens a trouvé refuge en Camargue chez Marion Mazauric, au Diable Vauvert, qui elle aussi en a une paire. Et malgré l’absence totale de « publicité » dans les medias mainstream le livre s’est rapidement retrouvé en tête des ventes.
¡ Olé !

Le titre et les photographies sont de Bea Damie
Lien utile : Au Diable Vauvert

« Crépuscule »
Juan Branco
Préface Denis Robert
Editions Au diable Vauvert
EAN-ISBN : 979-10-307-0260-6,

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