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Endogalador

Endogalador. C’est la fonction qui figure sur le laissez -passer que me tend Paco et qu’il ne prend pas le risque de prononcer. Endogalador, cinq syllabes, un joli mot pas simple à mémoriser et dont il est facile de mélanger les voyelles ou d’inverser les consonnes.

Endogalador ne figure pas dans le dictionnaire de la Real Academia Española alors qu’on le trouve dans le dictionnaire catalan. La racine du mot est dogal qui est bizarrement un mot aussi bien catalan que castillan. Il désigne la corde qui forme un noeud coulant et que l’on passe autour du cou des chevaux pour les contrôler. C’est aussi, pour l’anecdote, la corde que l’on utilise pour pendre les condamnés.

Endogalar, est l’action de passer cette corde et l’endogalador est logiquement la personne chargée de réaliser cette fonction. En catalan comme en valenciano par extension. Mais pas en castillan. Aucune trace de ces mots dans le dictionnaire espagnol. Aucune traduction non plus à priori. Comment s’appellera donc l’endogalador à Madrid, à Sevilla ou à Cuenca ? Aucune idée…

Paco est donc chargé de passer la lourde chaîne autour des cornes du toro mort et de l’accrocher au train d’arrastre qui l’emportera hors du ruedo. Paco est l’endogalador des arènes de Valencia et bien content de porter ce nom.

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