J’ai plus de respect pour la plus crapuleuse des prostituées que pour les individus qui, par bêtise, ignorance, paresse, lâcheté ou ambition, font de l’art le domaine privilégié de l’information, de l’analyse, de l’intelligence, de la critique.
Antoine d’Agata.
Auroge Bergé, s’est mise en tête de vouloir interdire la corrida aux mineurs. D’Aurore Bergé je n’ai que cette image d’une fille assez vulgairement habillée sur un plateau télé.
Une femme de goût vous expliquera que pour se faire sexy il est possible de se montrer en mini jupe, ou avec un décolleté, mais jamais les deux à la fois. Aurore Bergé aura été, pour un soir, la pasionaria de la mini jupe et du décolleté réunis. Ca laisse une trace. Ca permet d’exister, un peu, pas longtemps, dans la boite à cons.
Le problème c’est que Aurore se rêve maintenant un destin national. Elle se voit comme la grande prêtresse de l’interdiction de la corrida aux mineurs, de l’abolition indirecte de la fiesta.
Badinter aura abolie la peine de mort, Simone Veil autorisé l’avortement. Et il y aurait Aurore Bergé, une sorte de Marthe Richard de la corrida, l’envergure en moins.
Ca s’affole dans le mundillo, ça s’excite. On s’exciterait à moins. Faut pas toucher à notre culture, nos traditions, notre liberté de père, qu’on peut lire un peu partout. Pourquoi pas. Encore que ça puisse être contestable s’il est avéré que la vision de ce spectacle par les mineurs puisse leur causer un traumatisme quelconque.
Mais alors il faut le prouver. Il faut le démontrer, il faut argumenter, étayer. Il ne faut pas se contenter de montrer sa gueule à la télé, simplement pour exister dans cette jungle putride et pathétique du mundillo politique.
Et c’est bien là le problème. Aurore Bergé ne démontre rien, n’apporte rien, ne justifie rien. Aurore Bergé ne met sur la table aucune étude scientifique sérieuse, aucune étude tout court. Elle n’est qu’un politicard de plus, un de ces opportunistes qui profitent de la moindre polémique pour tenter d’exister en nageant et en se débattant dans leur propre merde.
Céline a écrit (ou déclaré j’ai oublié) : «la merde a de l’avenir. Vous verrez qu’un jour on en fera des discours.»
Aurore Bergé veut en faire une loi.