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A saludar ! (con retraso)

 

La photo que notre ami José « JotaC » Angulo nous fait l’honneur de partager constitue l’occasion parfaite pour rendre hommage (au-delà de l’hommage visuel en tant que tel qui se passerait bien de commentaire) à Pedro José Cebadera, injustement privé de salut à Céret il y a dix jours après cette paire de banderilles dantesque au dernier toro de Palha nommé ‘Saltillo‘, mais reprenons…

Sort donc dimanche en sixième position pour clore la feria cérétane un monstre sur-armé qui échoit à Damian Castano et sa cuadrilla. Le Palha s’avise à la fin du premier tiers et attrape en toute conscience et férocité le banderillero Luis Miguel Amado au premier passage, le secouant au bout de la corne dans une scène affreusement « Yiyesque » sans parvenir à causer d’autre dégât que quelques accrocs vestimentaires et autres hématomes. Pedro José Cebadera s’élance alors pour clouer à l’expérience mais est également mis en échec sans dommage. Il récidive immédiatement pour cette somptueuse paire : pile dans le berceau, sur le paillasson même du Tartare et reçoit une ovation méritée. Mais, délesté de sa chaquetilla, Luis Miguel Amado s’élance à nouveau dans la tourmente, cloue et bascule par dessus la barrière, chutant face contre terre dans le callejon. Il doit alors manquer une des quatre banderilles réglementaires et seuls deux rencontres avaient donné lieu à une pose « effective » mais dans pareilles circonstances, la présidence arrêta les frais et changea le tiers (a priori sans demande des professionnels en piste), s’octroyant ainsi une petite bronca de la part du public, qui en oublia d’exiger un salut aux banderilleros.

Cebadera n’en est pas à son coup d’essai de la temporada : en témoigne une paire de banderilles phénoménale à Madrid face au premier Escolar de Gomez Del Pilar guère mieux intentionné et que seul Angel Otero parvint à dépasser, les deux hommes répondant ensuite à l’ovation montera en main. L’histoire du changement de tiers anticipé dans les arènes de Céret causa quelques discussions bien superflues qui ne doivent pas éclipser le principal fait d’arme de l’épisode et la nécessité de ce modeste hommage à ce que d’aucuns nomment déjà « El par de Céret » en hommage à celle de Pamplona en 1915 par Rodolfo Gaona. L’on a beau courir les arènes au point de tout relativiser, se blaser et se lasser, restent des gestes toreros inaccessibles à l’entendement du commun des mortels entassés en gradins… Que diable Gomez Del Pilar est-il allé faire a porta gaiola ce jour de mai à Madrid à ce sixième toro d’Escolar, méprisant le dérisoire rapport rendement / risque de la chose ? De même, qu’est-il donc passé par la tête de Pedro José Cebadera au moment d’aller se jouer ainsi la peau ? Pas plus que le président de la course ou mes camarades sur le chemin de ronde cérétan, je ne saurais l’expliquer.

No importa… A saludar !

  1. Anne Marie Répondre
    Et oui... Que diable, que diable. Mais le diable est depuis déjà longtemps dans nos arènes non ?
  2. GAÜZERE Répondre
    Chapeau bas, oui !
  3. Didier40 Répondre
    Ce même banderrillero s'était déjà illustré, dans la cuadrilla de Gomez Del Pilar, toujours à Ceret en 2019, avec 2 grandes paires, pratiquement au même endroit. Pas grand par la taille, mais grand par le courage et le pundonor qu'il nous montre. Olé !!

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