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Aïe

juliLe respect est très à la mode chez les taurins en ce moment et surtout dans la bouche du Juli. Respect et pleurnicheries de gonzesses. C’est pas incompatible.

Manzanita pleurniche de ne pas aller à Séville, qu’il aime tant, qui l’aime tant. Séville : ses arènes, son public, ses toreros, ses toritos et ses billets bien chichement distribués, mais quand même… Séville quoi, merde !

Manzanita lui est très triste de ne pas y aller. C’est certain, c’est le plus triste des cinq qui n’iront pas. Il a dû mesurer, je sais pas, mais vraiment il est malheureux. Et nous, nous sommes malheureux avec lui et pour lui et pour des siècles et des siècles. En tout cas jusqu’à l’an prochain.

Le Juli, lui, il est bien plus que malheureux. Il est en colère. Le Juli, il cumule.
 Il est en colère, très-très en colère après ces infâmes maestrantes qui lui ont manqué de respect durant toutes ces années, à lui, aux autres, comme à Gómez Escorial ou Juan Diego, représentants du syndicat des toreros. Le Juli s’inquiète et s’emeut du manque de respect envers Gómez Escorial et Juan Diego… Non, je n’ai rien pris…

Pour vous informer sur les tenants et les aboutissants de cette sombre histoire de fric dont on se fout ici, vous vous reporterez aux traditionnels sites de copier-coller experts en désinformation qui pullulent sur la Toile et qui ont un avis sur tout — c’est bien pratique.

Donc, le respect. Il n’a plus que ce mot à la bouche le Juli, le respect, le RESPECT… R-E-S-P-E-C-T… C’est quand même pas compliqué, si ?

À partir de maintenant, respect à tous les étages : toreros, toritos, public, vendeurs de cacahuètes, bourgeoises des barreras, pétasses des andanadas — à moins que ce ne soit l’inverse —, portiers, timbaleros, et même le concierge. 
Oui, le concierge.  Que serait la Maestranza sans le concierge ? Rien. Alors que sans les maestrantes, finalement… Ma foi, donc respect.

Je sais pas vous, mais moi j’ai un doute. Tout à coup, là, ce besoin d’éthique, cette vaseline en pluie fine qui nous inonde, ça me fait penser à Proust — non, l’autre… Ah ! si le Juli pouvait faire pleuvoir de la vaseline, il le ferait. Pour mieux…

Ou de la crème à raser, remarquez. Oui, de la crème à raser aussi. 
D’ailleurs les réseaux sociaux ne s’en privent pas, eux qui viennent de détourner avec goût et pertinence ce portrait de Joséphine Douet.

Respect, vous avez dit respect ? Mouais…

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