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Les végétariens

fb_abattoir« Les végétariens sont les plus grands hérétiques, car ils refusent de se glisser, par une communion solennelle et carnivore, dans ce moment subtil, ce passage de trépas à vie que tout hamburger sublime : la prépourriture.

« (…) Toute notre existence se situe, comme la viande, dans cet intervalle, ce petit espace comestible de fraîcheur, entre la mort et la pourriture. Plus frais que la fraîcheur, c’est la vie.

« (…) Je suis intéressé par les problèmes de boucherie : j’y retrouve une énormité philosophique que ma vénération pour Soutine, dont l’œuvre n’est qu’une apologie troublée de la vie des viandes mortes, couronne.

« J’imagine en bandant la dramaturgie de l’ancienne Villette, le plus beau décor de tous les temps, avec ses échaudoirs bondés, ses salles d’abattage aux précaires hygiènes, toute cette chorégraphie de garçons de boucherie errant dans le brouillard d’évaporation des carcasses, le merlin à la main… Féerique ! » — Marc-Édouard Nabe, Au régal des vermines

  1. Zanzi Répondre
    Cadeau pour toi François ! http://www.dailymotion.com/video/xt2ewc_le-sang-des-betes-georges-franju-1949_news

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