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La féerie… ce sera pour une autre fois

feerie1C’est dimanche, jour du seigneur, et Campos y Ruedos somnole, depuis quelques semaines déjà, il faut dire, et pas que le dimanche.  Faut bien avouer aussi qu’en ce moment rien ne nous passionne. Les histoires du G-je-sais-plus-combien avec Séville et leurs magouilles mexicaines on s’en moque, à un degré, inimaginable.

Le truc du plagiat médiocre de l’affiche de la féria de Nîmes, on s’en moque encore plus. Ridicule. Aucun intérêt. Degré zéro de la nîchmoiserie. Bref, c’est dimanche. On s’ennuie le dimanche. Et en semaine aussi, il faut dire. Vivement Saint-Martin-de-Crau.

Sinon, il y a les réseaux sociaux, qui annoncent des choses. Deux sont tombées aujourd’hui.

Pour le lundi de Pentecôte, à Nîmes, Le Juli va tuer les terribles Miura. Miura… terribles… Tu parles. Évidemment il est présomptueux, idiot, irrespectueux, très idiot de faire la fine bouche. Vous nous raconterez. Mais allez-y sans crainte. Il va couper, c’est certain, peut-être même gracier, et vous pourrez le raconter le mardi. C’est programmé. La Fiesta 2.0.

Nous, nous serons à Vic-Fezensac pour des Dolores Aguirre de cinq ans que l’on espère féroces et que l’on fantasme aussi bons que l’an passé en Camargue. Mais c’est pas gagné. Le Juli et les terribles Miura (sic). Il faudrait dire amen ; juste parce que c’est dimanche, jour du seigneur. Tu parles. Amen, amen… Amen mon cul, oui ! Non, franchement, ça vous fait rêver, vous ? Bof. La féerie… ce sera pour une autre fois.

À propos de toros de cinq ans, les réseaux sociaux nous annoncent que le lot de Cebaba Gago refusé l’an passé à Pampelune est toujours invendu, ou presque. Peut-être à Saragosse, mais c’est pas certain. Quoi qu’il en soit, personne ne s’est précipité. On croit rêver. Eh bien non. En tout cas, là, si ça se confirme, ce sera oui, amen, alléluia et un voyage à prévoir. Et vous verrez que le Juli ne sera pas devant. Faut quand même pas déconner.

C’est dimanche, et on avait dit que le dimanche ce serait imparfait du subjonctif. Ouais, bon, pas que ça à faire non plus. Alors, comme c’est dimanche, une petite rasade de l’incommensurable Louis-Ferdinand sur l’Église, justement, la religion. Le jour du seigneur. Je vous embrasse.

« La supériorité pratique des grandes religions chrétiennes, c’est qu’elles doraient pas la pilule. Elles essayaient pas d’étourdir, elles cherchaient pas l’électeur, elles sentaient pas le besoin de plaire, elles tortillaient pas du panier.
« Elles saisissaient l’Homme au berceau et lui cassaient le morceau d’autor. Elles le rencardaient sans ambages : “Toi petit putricule informe, tu seras jamais qu’une ordure… De naissance tu n’es que merde… Est-ce que tu m’entends ?… C’est l’évidence même, c’est le principe de tout !
« Cependant, peut-être… peut-être… en y regardant de tout près… que t’as encore une petite chance de te faire un peu pardonner d’être comme ça tellement immonde, excrémentiel, incroyable… C’est de faire bonne mine à toutes les peines, épreuves, misères et tortures de ta brève ou longue existence. Dans la parfaite humilité… La vie, vache, n’est qu’une âpre épreuve ! T’essouffle pas ! Cherche pas midi à quatorze heures ! Sauve ton âme, c’est déjà joli ! Peut-être qu’à la fin du calvaire, si t’es extrêmement régulier, un héros, de fermer ta gueule, tu claboteras dans les principes…
« Mais c’est pas certain… un petit poil moins putride à la crevaison qu’en naissant… et quand tu verseras dans la nuit plus respirable qu’à l’aurore…
« Mais te monte pas la bourriche ! C’est bien tout !… Fais gaffe ! Spécule pas sur des grandes choses ! Pour un étron c’est le maximum !…” » — Louis-Ferdinand Céline

  1. Anne-Marie Répondre
    Bonjour CyR, Et oui, il n’y a pas que l’homme qui manque de légèreté, le dimanche aussi. Il est lourd, n’est-ce-pas ? Alors, pour vous sortir de votre torpeur hivernale, et pour vous éviter l'épouvantable ennui qui ne manquera pas de surgir le DIMANCHE 2 mars, allez à Saint-Gilles il y a un petit programme sympa, et un bel hommage ! http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/08/30/24/7eme-Printemps/Presse---copie.pdf

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