Il était temps, j’allais dire. Après la kyrielle de livres, sans doute très bankables mais totalement médiocres, dégoulinant et surfant sur la vague facile du solo nîmois, c’est Joséphine Douet qui vient de mettre sur les rayons des libraires un livre de photographie d’auteur. Et ce n’est pas tous les jours. Raison de plus pour s’en féliciter.
Il faut dire que la tauromachie est tout à la fois la chose la plus facile et la plus difficile à photographier. Facile car le spectacle est offert… Clic-clac Kodak… Tac-a-tac-a-tac-a-tac… Photographie parkinsonienne… T’as vu la passe ? Oh, la jolie passe ! Clic-clac, c’est dans la carte mémoire. Des dizaines, des centaines, des milliers… inutiles. Difficile car les choses sont là, posées, imposées surtout, et laissant très peu de place à l’écriture personnelle.
Les auteurs photographes qui ont publié sur la chose taurine sont extrêmement rares. Pour vous en convaincre, et pour ceux qui iront à Arles pour la féria, vous pourrez profiter d’une dizaine de tirages de l’ouvrage Silencios exposés à la Anne-Clergue Galerie, qui fut inaugurée, hier soir, dans la bonne humeur. Pour celles et ceux qui n’iront pas à Arles, le livre, évidemment, est en vente dans toutes vos librairies habituelles.
Anne-Clergue Galerie • 12, Plan de la Cour (entre la place du Forum et la mairie) – 13200 Arles.
