Ça commence bien à Saint-Martin-de-Crau, très bien.
Corrida de Rehuelga (Buendía) irréprochable de présentation, cinqueña. Trois toros passionnants : ‘Sombrerero’ (3), ‘Jilguero’ (4) et ‘Coquinero’ (6). Les 1 et 2 étaient faiblards, le 5 le plus tardo sans doute.
La terna : pas franchement au niveau, et même sous l’eau à l’image de Thomas Dufau et de Morenito de Aranda, malgré quelques jolis détails, trop isolés, au 4.
Piquant et mobile le 3. « Encasté » le 4, noble, mobile et infatigable. Ces deux en trois piques, et de très belle manière pour ‘Jilguero’, la dernière en s’élançant de loin.
Très piquant le 6, qui mit la panique en piste, dominant tout le monde après avoir « rématé » sauvagement aux tablas, et ce sur les deux cornes. Un bonheur à voir.
« A éste hay que darle »… Et ils lui ont donné fort, très fort, même après les clarines, mais rien n’y fit. Il est resté maître du ruedo et a semé jusqu’au bout la pagaille, faisant courir son matador.
Les férias pour aficionados sont de plus en plus rares, c’est exact. Le plaisir n’en est que plus intense. Vueltas généreuses et demande d’indulto — par des taurinos espagnols — superfétatoire pour le 4, contestée et avortée par l’Afición locale. No pasa nada.
Luminosité variable très agréable. Bonheur d’être dans cette placita qui, année après année, maintient le niveau et le sérieux. Antis tenus à distance.
