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Benidorm is Different

Ils auraient peut-être dû changer l’horaire de la corrida, la programmer en nocturne entre le buffet à volonté et la disco mobile de la grande salle de l’hôtel. Y a pas idée d’organiser une corrida à 17 heures 30 un Vendredi Saint quand le soleil chauffe encore la plage. Il aurait peut-être fallu imprimer le cartel en anglais ou en allemand, en norvégien, aussi, ou offrir une consommation gratuite avec le billet d’entrée comme cela se fait dans les discothèques. Il faut s’adapter à sa clientèle. Et si on passait de la musique et que l’on installait des chaises longues sur la terrasse en haut des gradins sol ? Évidemment, le petit couple qui s’y est niché aurait eu les mains moins baladeuses, tranquilles peinards qu’ils étaient, pas un chat à moins de trente mètres.

Mais qui va bien pouvoir sauver la corrida à Benidorm ? A priori, ce ne seront ni les toros de Paco Galache, ni David Esteve, ni Alberto Gómez, ni le troisième dont je ne me rappelle plus le nom. C’est dommage, Benidorm is different. Benidorm et ses rayas que l’on peint avant le quatrième toro, pas avant ; Benidorm et ses burladeros de callejón en béton armé confort quatre étoiles ; Benidorm et les toros que l’on pique au toril parce que « oui et alors… » ; Benidorm et son palco présidentiel en forme de cabane de plage ; Benidorm et sa concentration de pantalons rouges, mocassins marron, polos Tommy Hilfiger et Calvin Klein (les vrais et les faux) ; Benidorm et ce public qui migre au soleil au fur et à mesure de la corrida, parce que le soleil, c’est pour ça que l’on vient à Benidorm. Eh bien, il semblerait que Benidorm ne soit plus. Ça ne nous fait pas trop de peine en réalité. Sans les toros, nous n’aurons plus aucune raison à peine valable de venir à Benidorm. Heureusement, il nous reste encore Roquetas de Mar, Torremolinos et Marbella.

  1. jerome pradet Répondre
    Flippant et grotesque....

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