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« Jette des cailloux ! Jette des cailloux ! »

al_garrigues2Nous nous sommes inquiétés pour rien. Nous nous sommes inquiétés pour rien en imaginant que monsieur Didier Martin, préfet du Gard, n’avait pas prêté l’oreille à la lettre d’un élu gardois relative aux agissements du Comité radicalement anticorrida (Crac). Monsieur le préfet est parfaitement au courant ; c’est Jean-Pierre qui nous l’a dit — pas directement, bien sûr, mais à la terre entière et en l’éructant dans un mégaphone.

Citation (Alès, 11 mai 2013) : « L’année prochaine, s’il y a encore des corridas à Alès, ce sera… Apocalypse Now ! Nous vivons aujourd’hui la dernière séance de torture alésienne. Nous en prenons tous ici l’engagement. S’il faut être l’année prochaine — comme nous le disions dans le bureau du sous-préfet —, non pas cinq mille mais dix mille, nous serons dix mille. Et nous serons dix mille à faire exploser au sens propre et figuré les arènes ! On n’est pas là pour plaisanter ! »

Déjà, l’envie d’en découdre et celle de l’affrontement étaient plus qu’affleurantes. Sans la nécessité du dérapage, ils ne sont rien… quelques milliers tout au plus dans un pays de plus de soixante millions d’habitants. Rien. Alors il faut bien compenser et chercher une manière d’attirer l’attention des médias.

Les aficionados, eux, sont qualifiés de… tortionnaires.

Citation (Alès, toujours le 11 mai 2013) : « Et les tortionnaires * ! Ce soir, allez vous cacher ! Nous sommes quatre mille dans la ville ! Ce soir, c’est l’abolition ! Les tortionnaires, allez vous cacher ! La peur va changer de camp ! Ayez peur, les tortionnaires ! Ayez peur ! Cachez-vous, les tortionnaires, ce soir ! »

Tout ceci est bien réel. C’est Alain Lagorce qui nous a éclairés en nous signalant un film de propagande en libre consultation sur Internet. Ahurissant. Le Crac, ou l’art et la manière de se tirer une balle dans le pied. Pour eux, ce sera le syndrome du Conseil constitutionnel : la balle dans le pied.

Je serais Jean-Pierre, je militerais plutôt pour l’interdiction des armes à feu que pour celle de la fiesta brava. Ça lui éviterait les balles dans le pied, à Jean-Pierre ; car ce film (ils sont idiots ou quoi ?), totalement contre-productif, constitue une véritable pièce à conviction, irréfutable, terrible, un témoignage de l’intérieur sur une non-équivoque incitation à la haine et à la violence. Il n’y a aucune ambiguïté dans les propos tenus et les idées véhiculées. Aucun second degré.

Le titre de ce post est directement lié aux violences commises par le Crac, en 2013, à Alès — vous le constaterez par vous-même à partir de la treizième minute. Ils caillassent sans se cacher, sans la moindre hésitation et sans honte, un char bien inoffensif amenant des taureaux de notre Camargue. Jusqu’où peut mener l’ignorance… L’art et la manière de se tirer une balle dans le pied.

* Lire aficionados, N.D.L.R.

Lien vers le film du Crac : Dernière Sommation — oui, déjà le titre…

Illustration © Alain ‘Puntilla’ Lagorce.

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Commentaire laissé par l’ami Pradet à la suite de cet article et qui mérite bien d’intégrer le post lui-même :

« L’art de se laisser saisir, envahir, galvaniser, déborder par ses pulsions les plus violentes et primaires pour assouvir ses fantasmes les plus intimes donne le spectacle le plus abject de l’humanité. Ce triste zigoto est répugnant de haine et de méchanceté, non pas pour le combat qu’il mène, mais pour la non-retenue dans ses propos… Par le ton, il me rappelle les funestes discours enragés du plus tristement célèbre des moustachus ; par le dessein qu’il promet à ses ennemis, la ressemblance devient confondante, et cette musique qui enrobe cette verve sanglante ne fait qu’amplifier la morbidité du personnage… une sorte de monstre déglingué et froid, qui a perdu tout sens de la raison qui fait qu’un homme est un homme. Ce Garrigues est un dangereux psychopathe qui ne peut plus décemment avoir pignon sur rue, dans notre pays, surtout aux heures que l’on vit. D’abord parce qu’il ne fait visiblement plus aucun discernement sur la place que devrait occuper la vie humaine dans une société digne de ce nom, et ensuite, surtout, parce qu’il envisage d’exclure la vie humaine au profit de la vie animale. Ce personnage en rappelle d’autres, tous aussi sinistres les uns que les autres, voilà pourquoi il me semble urgent de comprendre que Garrigues, qui a perdu toutes ses facultés de raisonnement, est un cas désespéré et dangereux pour l’espèce humaine, et qu’à ce titre, il me paraît aujourd’hui plus que jamais URGENT de l’exclure de notre société, dans laquelle nous nous efforçons, tous et tant bien que mal, au quotidien et avec nos petits moyens, de choisir les chemins qui rendent la vie des hommes simplement honorable. » — Jérôme Pradet

  1. jerome pradet Répondre
    L'Art de se laisser saisir, envahir, galvaniser, déborder par ses pulsions les plus violentes et primaires pour assouvir ses fantasmes les plus intimes, donne le spectacle le plus abject de l'Humanité. Ce triste zigoto est répugnant de haine et de méchanceté, non pas pour le combat qu'il mène, mais pour la non retenue de la teneur de ses propos... Par le ton, il me rappelle les funestes discours enragés du plus tristement célèbre des moustachus, par le dessein qu'il promet à ses ennemis, la ressemblance devient confondante, et cette musique qui enrobe cette verve sanglante ne fait qu'amplifier la morbidité du personnage... une sorte de monstre déglingué et froid, qui a perdu tout sens de la raison qui fait qu'un Homme est un Homme . Ce Garrigues est un dangereux psychopathe qui ne peut plus décemment avoir pignon sur rue, dans notre pays, surtout aux heures que l'on vit. D'abord, parce qu'il ne fait visiblement plus aucun discernement sur la place que devrait occuper la vie Humaine dans une société digne de ce nom, et surtout parce qu'il envisage d'exclure la vie humaine au profit de la vie animale. Ce personnage en rappelle d'autres, tous aussi sinistres les uns que les autres, voilà pourquoi il me semble urgent de comprendre que Garrigues, qui a perdu toutes ses facultés de raisonnement, est un cas desespéré et dangereux pour l'espèce humaine, et qu'à ce titre, il me parait aujourd'hui plus que jamais, URGENT de l'exclure de notre société, dans laquelle nous nous efforçons, tous et tant bien que mal, au quotidien et avec nos petits moyens, de choisir les chemins qui rendent la vie des Hommes simplement honorable.
  2. anne marie Répondre
    Ils ont même dit que la vilaine Lea eventrait ses chevaux !

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