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La secte du poireau

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Après l’échec cuisant des maigres troupes du Comité radicalement anticorrida (Crac), samedi, à Alès, Campos y Ruedos va reprendre une vie normale.
 Nous garderons bien sûr un œil sur les « zantis » sans nous interdire d’y revenir à l’occasion, mais point trop n’en faut et il ne sert à rien d’amplifier le brouhaha des animalistes.

Car nous avons pu constater que les ambitions, les délires et les fantasmes de Garrigues ont été grandement et faussement amplifiés par le filtre déformant des réseaux sociaux, ainsi que par le Midi Libre et la Gazette de Nîmes, qui leur servent la soupe.

Cela ne veut pas dire pour l’avenir qu’un tel mouvement n’entraîne pas dans son sillage quelques illuminés qui continueront à vouloir troubler l’ordre public et y parviendront parfois, au péril de leur situation judiciaire.
 Les drapeaux de l’Animal Liberation Front (A.L.F. – Mouvement français) sont là pour témoigner du côté violent d’une partie de ces individus. Mais il est clair que ces extrémistes font désormais fuir nombre de militants traditionnels, effrayés sans doute par les débouchés judiciaires qui leur sont promis.

La page Facebook du Crac Europe compte six mille aficionados à la cause, ce qui se concrétise péniblement sur le terrain par un millier de manifestants, et ce malgré le soutien de dernière heure de la charismatique Laurence Parisot… C’est très peu, et représentatif de rien au niveau européen.

Je voulais vous présenter une sélection des perles échangées entre « antis » sur Facebook après l’échec d’Alès, mais il y en a tellement que je ne saurais plus où donner de la tête.

Après Alès c’est la chienlit chez les « antis », règlements de comptes à tous les niveaux, querelles intestines qui révèlent un mouvement chaotique où l’ego des uns le dispute à la naïveté des autres et la bêtise de certains. Le mélange est détonant, parfois fascinant. Même leur figure de proue, Nathalie Valentin, aussi connue aujourd’hui des services de police que des aficionados, envisage d’arrêter la lutte.

Elle l’annonce sur sa page Facebook : « Je vais abandonner cette lutte, déjà très difficile, mais, désolée, en prendre en plus plein sa gueule, c’est trop pour moi… P’tite giclée de gaz à l’arrière, alors p’tite protection, mais grande déception de n’avoir pu rentrer dans les arènes… Le commissaire de police de Nîmes est venue me voir en me disant : “Je vous ai reconnue, madame Valentin, c’est pas bien ce qui se passe là, on va se voir dans la semaine…” Enfin, bref, j’ai retiré mon masque en répondant que je ne me cachais pas. Je voulais lui dire : “Vous croyez que c’est bien ce qui se passe dans l’arène ?” Mais trop de bruit et peine perdue de toutes façons… »

Beaucoup de ces gens, de bonne foi, ont cru sincèrement que le gourou tiendrait parole et mènerait ses troupes jusqu’à l’empêchement de la course. On connaît le résultat. Les derniers soutiens de Garrigues argumentent qu’avec les procès en cours (dont un pour diffamation, dixit) il lui était impossible de galvaniser ses troupes comme il l’aurait souhaité, et qu’il fallait bien se débrouiller autrement.

Force est restée à la loi, et nous attendons maintenant de savoir quelles seront les conséquences judiciaires et les poursuites qui devraient être engagées à l’encontre de ceux qui ont violé l’arrêté préfectoral et pénétré dans les arènes pour y manifester.

Côté taurin, car il y avait course, les Yonnet sont sortis diversement présentés, faibles, très faibles et de bien peu de caste pour que j’ai grand-chose à vous en dire de concret. Une peine. Seul le sixième, plus costaud et peu châtié en trois piques, apporta un minimum de l’émotion que nous attendions. Le président de la course, presque aussi démagogique que celui des « zantis », gratifia l’animal d’une vuelta al ruedo en sortant le mouchoir vert, puis le bleu. 
Dommage qu’il n’ait pas commencé par sortir le mouchoir orange. Peut-être que ça nous l’aurait ressuscité.

Ça aurait plu aux « zantis », ça.

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