L’histoire est littéralement extraordinaire. Née à New York de mère française, Vivian Maier était nounou pour des familles américaines aisées. Née en 1926, elle est décédée en 2009, à Chicago. Vivian était barge, perchée, barrée… folle ? Marginale ? Excentrique ? Tout à la fois probablement.
Vivian a passé sa vie un Rolleiflex autour du cou et elle a photographié tout et tout le temps. Des milliers de films, mais elle n’a jamais rien montré et elle est morte inconnue. Si John Maloof, un jeune agent immobilier de vingt-cinq ans, n’avait pas, pour quelques centaines de dollars, fait l’acquisition des négatifs de Vivian, sans doute serait-elle restée anonyme pour toujours. À quoi tiennent les choses ?
Vivian, tu resteras anonyme pour toujours — enfin, pour le moment. John Maloof a eu de la chance, puis du nez, mais aussi la détermination nécessaire pour montrer au monde tout le talent de celle qui fut à n’en pas douter un immense photographe.
Pour la petite histoire, la section photographie du MoMA a refusé poliment de s’intéresser à l’œuvre de Vivian ; le MoMA qui, en son temps, fut pionnier en accueillant dans ses murs des artistes comme Diane Arbus, Robert Frank ou Lisette Model. À la même époque, Vivian photographiait, en voisine. Elle créait son œuvre, et sans doute avait-elle sa place parmi ces géants.
C’est en tout cas ce qu’affirme — et on ne le contredira pas — Joel Meyerowitz dans le documentaire actuellement en salles et qui raconte la vie de Vivian : Finding Vivian Maier. Immanquable.
Vivianmaier.com — Maloof Collection.
Vivianmaierprints.com — Jeffrey Goldstein Collection.
Vivianmaier.blogspot.fr par John Maloof.