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Hubert Yonnet

FB-hubertyonnetHubert Yonnet était ganadero, et plus que ça. Il était l’esprit de ce que doit être un ganadero ; il en avait la foi, la croyance et l’amour de ses bêtes. Et ses bêtes il les aimait fortes, puissantes, sauvages, intactes. Le toro d’abord.

Pour avoir eu l’immense chance de le côtoyer, un peu, je crois pouvoir dire qu’au terme de ganadero on peut y accoler celui de romantique. Il aimait raconter qu’à l’obtention de son certificat d’étude c’est d’un vélo qu’il rêvait, et son père lui offrit sa première vache. C’était il y a très longtemps. Autres temps…

Depuis, Hubert a tenu, maintenu et créé son œuvre, dont les nombreux souvenirs perdureront — ‘Montenegro’, évidemment… De sa retraite, il aimait aussi raconter son voyage sur la planète des toros, avec lucidité, parfois tendre, parfois caustique.

Avec sa disparition, c’est plus qu’un vieux monsieur qui nous quitte ; ce sont l’idée et le rêve que nous nous faisons d’un éleveur de taureaux de combat. L’idée d’un campo comme l’avait merveilleusement raconté Alfonso Navalón dans son inoubliable Viaje a los toros del sol. Hubert Yonnet, éleveur de taureaux braves du soleil de Camargue, aurait eu mille fois sa place dans ce voyage navalonesque.

Ce soir, nombre d’aficionados auront un pincement au cœur, éprouveront un sentiment de tristesse à l’idée qu’ils ne croiseront plus désormais la silhouette d’une légende de la Camargue. Nous lui rendrons longuement hommage dans nos Analectes…

  1. aficion66 " benoit knoetgen " Répondre
    Enfin, je trouve quelques lignes sur ce grand homme, ce grand aficionado, ce grand ganadero, ce grand organisateur qu'était Mr HUBERT YONNET, sur certains sites, ou blogs les gens qui se disent aficionados mettent bien longtemps à écrire quelques mots pour rendre hommage à un homme passionné de toros qui nous tant de fois comblé lors de tarde mémorables. MERCI POUR TOUT MR YONNET L'AFICON FRANCAISE NE VOUS OUBLIERA JAMAIS .
  2. Hubert LEYSALLE Répondre
    Monsieur YONNET, Humble par l’éducation, Précieux par la connaissance, Authentique par les racines, Exemplaire par les convictions, Fort par nécessité. Au-delà de notre prénom commun, nous avons partagé aux abattoirs de Condom l’amertume et la tristesse de l’explication de votre échec en 1984 à Vic-Fézensac. Les sabots des toros éclatés et fendus par la fourbure …. Une maladie du cheval. La Camargue qui pourtant vous a beaucoup donné, vous a poignardé ce lundi. Je ne peux pas oublier votre désarroi, votre blessure, votre rage contenue. Aujourd’hui, l’annonce de votre disparition me renvoie à ces images et je ne peux m’empêcher de croire que ce jour était incrusté dans votre chair. Un regret sans espoir de retour en arrière. L’Aficion en 1989 face aux arènes, c’était la confiance en votre gestion torista en Arles. Mon mariage en 1985 chez vous. Dernière vision de votre silhouette, encore à Vic, derrière vous et Françoise, pur hasard de la réservation, quelques mots, se revoir pour vous dire tout ce que je n’ai pu confier. Venir à la Belugue … Adieu… tout mon respect.

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