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Étonnant, non ?

fb_communiqueÉvidemment, personne n’est à l’abri. Une coquille, une étourderie, c’est humain. Alors il faut savoir rester humble. Et puis, comme l’a écrit le très regretté Pierre Desproges : « Vous pouvez railler, mais n’oubliez jamais qu’un jour ou l’autre, c’est celui qui raille qui l’a dans le train. »

Ceci étant, il y a parfois des choses qui attirent l’œil, étonnent et laissent sans voix, surtout lorsque ça vient d’en haut. Alors on finit par se demander s’il vaut mieux en rire ou en pleurer… Voici le communiqué diffusé par M. Frédéric Pastor, conseiller municipal nîmois délégué à la tauromachie, aux festivités et aux rapatriés (sic), mais pas à la culture… Ouf !

« La disparition de José Maria Manzanarès, torero de torero, est un choc pour le monde taurin.
Il a été l’exemple de professionnels pour de nombreuses figuras.
Il incarnait la plus belle chose d’un torero : la toreria
Sa façon de se déplacer vers le toro, sa façon de sortir de chaque passe montrait son aisance en toutes circonstances
Avec sa disparition c’est un monument de la tauromachie qui rejoint les toreros immortels. »

Plongée en apnée…
— « José Maria Manzanarès » : María avec un accent, Manzanares sans.
— « torero de torero » : il fut évidemment le torero des autres toreros, de beaucoup d’autres, d’une multitude même… Le second « torero » doit prendre la marque du pluriel, sinon ça n’a pas de sens. Comme le communiqué semble être écrit en français… on écrira « des ». En effet, il était « torero des toreros » comme Robert Frank fut « photographe des photographes ».
— « Il a été l’exemple de professionnels pour de nombreuses figuras. » : là, j’avoue n’y rien comprendre et soupçonner que cette phrase ne soit tout simplement pas du français. « 
Être l’exemple de professionnels » ? Le concept m’échappe.
— « toreria » : avec un accent sur le « i ». Le mot n’existant pas en français, respectons son orthographe sans pousser toutefois le vice d’exiger l’italique.
— « Sa façon de se déplacer vers le toro, sa façon de sortir de chaque passe montrait… » : il y a deux choses qui montraient quelque chose, donc il faut écrire « montraient ».
— Accessoirement, on peut mettre un point final après « toreria » et « circonstances ».
— « Conseiller Municipal » (cf. image) : la majuscule au second terme est totalement superfétatoire.

Le tout en cinq phrases… Étonnant, non ?

  1. bouisseren Répondre
    On voit que vous n'êtes pas de Nîmes .... Pastor est aussi compétent en orthographe qu'il ne l'est en tauromachie...!

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