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« Absent du monde, il rêve »

saul_leiterNous avons tous nos obsessions. Klavdij Sluban insiste même sur la nécessité pour un photographe de photographier, encore et toujours, ses propres obsessions.

Saul Leiter (Pittsburgh 1923 – New York 2013), photographe, coloriste génial, était l’une des obsessions de quelques-uns ici. Il l’était et le restera. Cet après-midi, Olivier Deck écrivait sur sa page Facebook : « On dit que Saul Leiter est mort. Comme si ça pouvait être vrai. »

Et pourtant le maître s’est bien éteint hier, et la nouvelle de sa disparition s’est répandue sur les réseaux sociaux. Ses images, son œuvre, évidemment, resteront. Inconnu du grand public, on peut dire que Leiter était adulé dans le petit monde de la photographie. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, n’hésitez pas à vous jeter sur son quasi mythique Early Color (Steidl, 2011), encore disponible chez vos libraires.

La Fondation Cartier-Bresson l’avait mis en lumière en 2008, et Télérama avait écrit : « En le redécouvrant, on l’a seulement célébré comme le premier grand maître de la couleur. À tort, car il est impossible de réduire Saul Leiter au désordre de ses constructions colorées, noires, rouges, orangées ou vert-de-gris, au bord de l’abstraction. Dans ses clichés en noir et blanc, il n’est pas moins alchimiste des formes. Saul Leiter ne décrit rien. Absent du monde, il rêve. »

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