Sorismo pour qualifier la soif de dépassement, la foi qui permet de surmonter un handicap et parachever son rêve. S’applique également au charisme, à la combativité et à la volonté de ne faire qu’une bouchée de ses compagnons de carteles.
Sorada pour qualifier la novillada sans trapío, sans présence et manipulée, pour qualifier les desplantes de mauvais goût, les yeux exorbités, les visages écarlates, les cris vers la foule partisane et aveugle caution d’une tauromachie de bombero torero.
Calé sur mon gradin par une belle matinée d’hiver, j’oscille entre le sorismo et la sorada. La peine m’envahit et le mythe s’effrite pendant que la grandeur du toreo se prostitue dans une portative de village aux ambiances de festival de pacotille.