Ceux qui étaient ados lorsque Madonna chantait Like a Virgin se souviendront forcément de leurs émois de l’époque. Un temps où les ados mâles cherchaient Suzan désespérément. Et nous nous moquions bien de savoir si les crucifix XXL affichés de manière ostentatoire sur des dentelles qui n’avaient rien de prudes offusquaient ou non l’Église d’alors. La madone était tout simplement… bandante… et nous étions ados, indifférents aux grincements de dents de l’Église et des coincés.
C’était en 1984, il y a plus de trente ans, et notre voyeurisme d’alors n’avait rien d’orwellien. C’était plus naturel que cela. Un côté lapinou, s’offusquerait aujourd’hui le pape François. Plus de trente ans après, les temps ne changent pas, ou en pire. Les coincés du culte, les coincés des cultes, sont toujours là, plus violents et plus obscurantistes que jamais.
Louise Ciccone aussi est encore là, et la jeune fille est devenue femme, ça fait un bail, sans doute refaite, on s’en fout, mais toujours assez libre de ses émotions. Et figurez-vous que la tauromachie en fait partie. Elle a publié, sur son compte Instagram, une image de torero et ces mots : « So Sexy………………….#livingforlove ».
Du coup on creuse, enfin on épluche le compte de Madonna, et l’on y retrouve des images d’il y a trente ans avec de la dentelle, des crucifix, ou un Minotaure ne cachant rien de sa virilité. On peut la voir aussi en compagnie de Jean-Michel Basquiat, pour qui, visiblement, elle a un faible. Ce qui n’a rien à voir avec le Minotaure. Juste le plaisir d’évoquer Basquiat…
Et puis un tableau de Francis Bacon qui fut utilisé pour l’affiche de la féria de Nîmes, ou encore un vase grec représentant, décidément, le Minotaure en pleine lidia. Madonna aime ça, ne s’en cache pas, et se fout comme de ses premières dentelles du qu’en-dira-t-on. Elle a passé l’âge de ces conventions ridicules. Voilà qui lui vaudra sans doute une excommunication de plus, celle des coincés de la cause animale. Mort aux cons !
Lien utile Madonna & Emilio Muñoz
