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Itinéraire non goudronné

Ce matin-là, à Valencia, lorsque j’ai programmé le GPS pour me guider jusqu’à Valera de Abajo, la machine a cru bon devoir me mettre en garde : « Attention, une partie de votre itinéraire n’est pas goudronnée. Confirmez-vous cette destination ? »

La technique, quand même… Une machine pour me dire qu’une partie de mon itinéraire n’est pas goudronnée. 
Du coup, je me suis demandé s’il était possible de programmer le bidule pour m’amener, justement, sur des itinéraires le moins goudronnés possible.

J’ai bien peur que la machine se moque totalement des villages perdus, des spectacles marginaux et des corridas improbables, comme à Valera de Abajo. Il y a bien, dans les programmes du bidule, une option « centres d’intérêt » ; mais en dehors de la Sagrada Família, des pompes à essence et des Mac Do, la probabilité pour que la modernité considère Motilla del Palancar ou Valparaíso de Abajo, par exemple, comme des centres dignes du moindre intérêt est évidemment quasi nulle.

Les itinéraires non goudronnés il faut se les trouver tout seul, et ce n’est pas aujourd’hui chose simple. Je me suis amusé à compiler les villages parcourus par Cristóbal Hara, à la fin des années 1980, lorsqu’il réalisa son magnifique Lances de aldea : Albalate de las Nogueras, Altarejos, Casas de Fernando Alonso (sic), Motilla del Palancar, Valparaíso de Abajo, etc.

De l’exotisme au kilomètre d’un temps pourtant pas si lointain mais probablement révolu. J’adorerais pourtant aller voir courir des toros à Valparaíso de Abajo. Vraiment…

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