Florent Moreau vient de me le rappeler, la première corrida du Cura de Valverde combattue à Alès c’était il y a vingt-cinq ans, jour pour jour, le 13 mai 1990.
C’était hier, vraiment hier. Départ de Nîmes, la route détrempée, la pluie, la lumière, ou plutôt la nuit en plein jour. Je me souviens très précisément de ces instants. Je n’ai pas vu les appels de phares de cet ami, persuadé que la course serait annulée, et qui repartait sur Nîmes.
Ceux qui y étaient s’en rappellent, forcément. La pluie, le ciel noir, les toros noirs. Et Galloso, Galloso plus que les autres. Campuzano aussi, Paco Alcalde déjà vieux.
Le noir mais la lumière. Le souvenir d’une vie d’aficionado. Ces choses qui marquent et dont on sait qu’elles ne s’effaceront jamais.
Il y a vingt-cinq ans, au palco, des aficionados ; aux commandes, des aficionados. Sans ces aficionados, cette histoire n’aurait pas existé. Ce ne fut certes pas l’Adac, ni le C.T.V., mais c’étaient des aficionados.
Vingt-cinq ans, jour pour jour… aujourd’hui. Merci Florent.
Nota. — Je n’avais pas le temps de plonger dans les archives, alors voici une photographie du curé (à gauche), chez lui, quelques mois plus tard. Ce curé pour qui celui qui n’aimait pas les toros, les femmes et les cigares ne pouvait pas être espagnol…
