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Une vuelta

«… quoi qu’il en soit je bandais, moi aussi , derrière mon écran iMac 27 pouces, tout allait donc pour le mieux. (Michel Houellebecq – Soumission)

Moi derrière mon iMac,  j’ai du mal. Il me manque un truc. Je préfère en vrai.
Sinon, j’avoue, j’ai regardé. La pique et le simulacre, un manso… les banderilles, toujours manso. Se duele. Mais César de Bogota il l’a vu et parle déjà d’un temple naturel chez le toro. Le toro il est templé tout seul quoi.
Et puis dans la muleta de Castella, machine à charger, le biterrois qui se régale.
Une épée basse, une oreille, une vuelta, et la deuxième oreille. Je ne vais rien vous en dire de plus.
Le président il s’appelle José Cano Seijo. Sur le net il y en a qui veulent sa sa tête.

Du côté des professionnels de l’info taurine, mundomachin, ça ne vous étonnera pas, se réjouit : «Castella a dynamité dans les plis de sa muleta le concept rance de bravoure égale peto.» (sic) Nous y voilà…

Dans El Mundo, Zabala refuse carrément de polémiquer : « En verdad os digo que os quedéis vosotros los menos con la polémica, que me interesa poco.  »
C’est bien pratique, mais c’est quand même ennuyeux pour le lecteur. Le critique se refuser à critiquer… Une sorte de grève clandestine.

Dans El País, Lorca, ombre insignifiante et fade de ce que fut Joaquín Vidal, n’en pense grand chose et se laisse même aller, un peu honteux quand même, au triomphalisme ambiant : «La vuelta al ruedo a un toro, aun exagerada, es una experiencia inenarrable, espontáneo homenaje de admiración, respeto y veneración a la bravura, y ese toro imperfecto fue una expresión desbordante de clase, ritmo, dulzura, fijeza y prontitud. Imperfecto, también, Castella, al que le faltó reposo en algunos compases y una mejor colocación.
Y un apunte más aunque suene a justificación: cuando se produce una explosión de júbilo, las emociones se atropellan unas con otras; se decretan indulgencias para los defectos y se exageran los placeres.»

Nous voilà bien avancés.
L’avantage du net c’est que vous n’êtes pas obligés de vous en tenir aux versions officielles, et vous pouvez lire les avis libres d’aficionados qui, eux, en pensent quelque chose :

L’Espagne a les toros qu’elle mérite…

ou encore : La fête du dernier tercio…

madrid

  1. clement Répondre
    et les multiples vuelta des cebada vicois ? pourquoi personne n'en parle ?!

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