Pour vivre heureux, vivons cachés, comme disait ma grand-mère. Elle aurait pu naître dans ce village du delta de l’Ebre, entouré de rizières, comme des miroirs géants qui réfléchissent le soleil éblouissant des après-midi de printemps.
Quelque part en Catalogne taurine, et depuis des lustres, les villageois se réunissent dans l’intimité de la cour intérieure d’un ermitage pour y lâcher quelques vaches et novillos le week-end de Pentecôte. Ruraux, catalans et taurins jusqu’aux bouts des ongles, et bien décidés à ne pas s’en laisser compter par une poignée d’abolitionnistes citadins aveuglés par leur lubie nationaliste et animaliste.