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Vestiges

Joseph Koudelka est un monument. C’est ce que je me disais en prenant claque sur claque lors de la visite de son exposition «Vestiges» au Pont du Gard, à une trentaine de kilomètres de Nîmes.

Joseph Koudelka arrive à émouvoir, en offrant des photographies de vieilles pierres, de monuments souvent par terre.

Malgré l’admiration immense que je peux éprouver pour le maître j’avoue que je n’avais pas été touché par son travail sur le mur qui sépare Israël de la Palestine.
Aujourd’hui, au Pont du Gard, pour ce regard sur la civilisation greco-romaine, le choc n’en fut que plus fort.

Le voyage est vaste, de Rome à Palmyre, en passant évidemment par la Grèce, la Jordanie et toute une kyrielle de pays de notre bassin méditerranéen. Dix neuf au total.

Les tirages de très grand format sont absolument somptueux, l’installation et la mise en lumière parfaites.
Dans une pièce voisine, un diaporama présente plus de trois cents photos de ces vestiges et donne une idée autant de l’ampleur que de la qualité du travail… Fabuleux.

Il serait cependant totalement erroné de considérer ce « Vestiges » comme un inventaire. Il s’agit bien de l’oeuvre d’un photographe auteur, d’un immense photographe qui laissera ici une trace à la hauteur de la civilisation sur laquelle il se penche depuis plus de vingt ans, pour en révéler l’esprit comme personne avant lui.
Oui, Joseph Koudelka est un monument, debout, et on l’espère, pour longtemps.

L’exposition est visible jusqu’au 31 octobre 2015 et on évoque une prolongation.

koudelka

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