Badanero est celui qui s’accommode de la moiteur, de l’obscurité et de l’odeur des toriles durant les trois jours de la fête du Torico de Chiva.
Badanero tire son nom de badana, ce lasso de corde recouvert de cuir, décoré de laine rouge et de petits pompons multicolores. La badana, qui rappelle une couronne, se passe sous les cornes du toro pour le diriger et le contrôler lors de la course.
Vadanero, lorsqu’il se fâche avec l’orthographe.
Badanero, celui qui t’ouvre la porte des toriles afin que tu puisses contempler les toros de la course.
Badanero est la personne qui distille ses conseils et astuces à voix basse, et qui accompagne ses encouragements de petites tapes sur l’épaule des aspirants badaneros.
Badanero est la personne qui repose en équilibre, le ventre posé sur l’étroite bordure de ciment au-dessus de la porte du chiquero.
Badanero c’est surtout celui qui plonge dans la cage du toro, les jambes et le buste dans le vide, la tête à portée d’un coup de corne.
Badanero, le compagnon qui t’assure d’une main de fer par la ceinture de ton pantalon quand les bras sont trop courts et qu’il faut se pencher un peu plus encore.
Badanero s’accorde de plus en plus au féminin.
Badanero est celui qui acceptera de vous laisser assister en petit comité à la pose de la badana en échange d’une bouteille de rioja.
Badanero est celui qui acceptera de vous laisser assister en petit comité à la pose de la badana en échange de rien du tout quand vous aurez compris (peut-être trop tard) qu’il n’est pas nécessaire d’apporter une bouteille de rioja.
Badanero est donc ce personnage jovial et blagueur indispensable au bon déroulement des fêtes du Torico de Chiva.
Retrouvez, sous la rubrique « Galeries », une série de photographies sur les courses du Torico de la cuerda de Chiva.
