Nos lecteurs ont décidément du talent.
Voici ce que vient de nous adresser Monsieur R. Mutt en réponse à l’affiche très scatologique imaginée, délirée ici-même, par Laurent Larrieu.
Joli délire, mais.. Oui mais…
J’entends d’ici les grincements de dents de la bonne bourgeoisie, les hauts les coeurs affligés de tant d’affligements. (Oui, j’ai le droit d’inventer des mots).
En vérité je vous le dis, il ne faut pas s’affliger. La merde, c’est tout un art, et qui peut rapporter gros. Grosse commission. Oui, c’est totalement nul j’en conviens.
Tenez, prenez l’exemple de Piero Manzoni, artiste italien né à en 1933 et qui en 1961 décida de mettre sa merde en boite et la vendre au prix de l’or.
Bon, je sais, les puristes de l’art contemporain du canapé d’à côté me rétorqueront que, déjà, en 1917, Marcel Duchamp avait chié son urinoir alors que le petit Piero n’existait même pas à l’état de spermatozoïde. Et alors !?
Je m’excuse, mais l’urinoir de Monsieur Marcel il ne fonctionnait même pas d’abord.
J’en reviens à ma merde, enfin à celle de l’autre.
Donc en 1961 le petit Piero, qui avait grandi, a mis en boite 30 grammes de sa merde qu’il décida de vendre au prix du cours de l’or, c’est à dire à l’époque je ne sais pas combien. Cherchez vous-même.
A ce jour 30 grammes d’or valent, plus ou moins, mille euros, alors que 30 grammes de merde de Piero conservés en boite au naturel ça côte sur le marché de l’art, quelque chose comme vingt-cinq ou trente mille euros.
Ah ! On fait moins les malins.
C’est un fait, la merde est une valeur sûre, un vrai placement. Et vous n’y pouvez rien.
Vive la fiesta.
PS – il ne me semble pas inutile d’avoir ici une pensée émue pour Monsieur Jean-Pierre Coffe qui vient de nous quitter et sans lequel je n’aurais jamais découvert la recette des asperges cuites comme un risotto, agrémentées d’asperges crues finement émincées, et relevées d’huile d’olive, de vinaigre Balsamique et de parmesan.
Etonnant non ?
