Les éditions Atelier BAIE viennent de publier la correspondance Jacques Durand / Luis Francisco Esplá qui avait fait l’objet d’une première parution en 1994, il y a plus de vingt ans.
Il est à noter que l’ouvrage s’offre en version bilingue ce qui est un véritable luxe.
Voici un petit extrait pas forcément représentatif de tonalité générale d’un ouvrage rare et dense sur lequel nous reviendrons plus tranquillement.
Vous pouvez commander le livre directement sur le site de l’Atelier BAIE.
Tu dis que, à l’extérieur, on nous tiendrait pour une humanité étrange, nous autres, gens du toro ? Mais si tu savais comment nous vous considérons, parfois, tu prendrais peur. Tu vois, tout est une question de point de vue. Je regrette de ne pouvoir te dire pourquoi nous nous mouvons toujours dans les mêmes limites, avec les mêmes personnes. Pour moi, s’il y a bien une chose que je déteste, en ce monde, c’est cette atmosphère chargée des miasmes taurins. Non, non, je n’ai rien contre les professionnels de la tauromachie. Ceux qui me repoussent, plutôt, sont les crétins qui gravitent autour d’eux. Dans certains hôtels, le niveau de pollution atteint des cotes… qu’on ne mesure même pas lors des plus grandes catastrophes nucléaires.
¿Se nos ve raros a la gente del toro desde fuera … ? si supieras cómo os vemos desde aquí muchas veces, te asustarías, ¡ya ves! todo es cuestión de sentarse en uno u otro lugar. Lamento no poderte contestar a porqué siempre nos movemos en los mismos límites y con la misma gente, si algo detesto en este mundo son esos ambientes taurinamente viciados. No, no tengo nada en contra de los taurinos o mi gente del toro, no son ellos los que me han echado, sino todos los cretinos que concentran a su alrededor; el índice de polución en algunos hoteles alcanza cotas… que ni en las hecatombes nucleares llegan a registrarse.
Photographie François Bruschet.