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PACMA voler …

pacmavoleurPACMA. Pour ceux qui l’ignoreraient, ce sigle est celui du premier parti politique espagnol revendiqué avant tout comme « animaliste » — les guillemets s’imposent car le mot animaliste n’existe pas dans la langue française. Fondé en 2003 à Bilbao, le parti dirigé par Silvia Barquero a connu ces dernières années de vrais succès électoraux dont le point d’orgue demeure les dernières élections générales de 2016 (20-D) au cours desquelles le parti des toutous a engrangé 1,19% des suffrages se positionnant devant un autre parti basque et anti, Bildu.
Passons sur les fondements idéologiques de ce parti, l’on pourrait les écrire sur les flancs d’un chihuahua nain anémié et il resterait de la place. Passons sur l’appétence inquiétante de ces personnes pour le mot « interdiction » qui est utilisé à toutes les sauces dans les discours, les interviews ou les programmes électoraux (oui, il existe un programme électoral dont la lecture confine au calvaire non par la longueur de la chose mais bien par l’étroitesse de vue et de pensée de ces gens) et passons aussi sur l’omniprésence d’une morale culpabilisante et bien pensante dans le moindre recoin de leurs textes ou de leur vomi verbal. Ou plutôt ne passons pas car celui qui se fait le chantre d’un comportement exemplaire se doit d’être exemplaire. En ce point, PACMA agit comme les petits copains présents sur Facebook ou sur Twitter de la mouvance anti ou animaliste ou végan : il ne s’encombre pas de respect du juridique ou, à minima, de la bienséance pour voler des photographies — taurines ! — à des aficionados. Pour un parti qui ne jure que par le respect du Code pénal pour attaquer la corrida, la pilule est un peu grosse, en tout cas plus épaisse qu’un chihuahua nain ou que le roquet avec lequel pose Barquero dans un entretien accordé au quotidien El Mundo en juin 2016.
La photographie en question représente une estampe de Prieto de la Cal saisie à la Ruiza par l’objectif de notre ami Laurent Morincome. La photographie a fait le tour des réseaux sociaux — les animalistes ne sont pas les seuls à se servir sans demander et le camp taurin compte aussi nombre de personnes sans aucune notion de la politesse la plus élémentaire — et par le plus grand des hasards nous l’avons retrouvée, certes transformée, sur le site de PACMA qui l’utilise pour promouvoir un projet nommé « Mision abolicion ». En accord avec le photographe, nous avons contacté le parti espagnol des gentils chienschiens en leur demandant poliment de se mettre en contact avec nous et/ou l’auteur pour s’expliquer sur cette utilisation illégale de l’oeuvre d’un autre. Quinze jours plus tard, aucune réponse à l’horizon… bien évidemment. Par contre, après visite matinale de leur site, il semblerait que leur affiche « Mision abolicion » ait décidé de faire profil bas car on ne la retrouve aujourd’hui que dans une sous rubrique alors qu’elle faisait l’ouverture du site il y a deux semaines.
Vous vous direz qu’en soi cela ne méritait peut-être pas une vingtaine de lignes tant ces pratiques existent de tous bords mais venant d’un parti politique qui s’appuie sur le Code pénal pour tenter d’abolir la corrida, ça fait du bien de l’écrire et de faire connaître leurs méthodes.

Nota : nous publions la photographie de Laurent Morincome avec son accord pour y inclure la signature de Camposyruedos. Merci à lui.

  1. A. de Brest Répondre
    le site Misionabolicion par contre ... https://misionabolicion.es/

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