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Beigtanborda

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas arrêté sur le bord du chemin à ‘Beigtanborda’ (ganadería El Palmeral, depuis quelques années propriété de la famille Fano). Il y a toujours un lot de vaches duquel s’extirpe un semental costaud, tout noir. Les lieux n’ont pas changé d’un piquet. L’herbe a la même couleur que les hivers anciens et le ciel de décembre, à la mi-journée, tranche aussi net qu’une lame de fer blanc. La placita de tienta a la peau craquelée mais le cerisier qui dentelle son ombre sur la grange demeure comme nous nous étions quittés. J’égrène les noms des sommets pyrénéens au loin : Bigorre, Palas, Anie comme une litanie passée pour laquelle la nostalgie n’a pas totalement rendue l’âme. La vache blanche a toujours été là. J’ai l’impression que son petit aussi. Cette terre a les courbes de fesses idéales. Il faudra revenir.

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