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Une vuelta à Madrid

Hier, 26 mai 2017 un toro avec un nom de vache a été honoré d’une vuelta à Madrid. Un évènement. C’est Madrid.
On lève un sourcil, on s’interroge, on veut savoir. Une vuelta à Madrid. Le problème pour savoir sans y avoir été c’est que c’est devenu compliqué.
On oublie les sites autorisés et même le País dans lequel Lorca est à la dérive depuis tellement longtemps sur ce genre de questionnement. Enfin, pour être totalement honnête, si, on y jette un oeil et on lit «corridón». L’auteur lui-même reconnait le coté exagéré du qualificatif. On ne sait pas, sauf que le toro fut extraordinaire.
Tuvo defectos, pero hubiera sido indultado en cualquier plaza. Acudió presto en los dos encuentros con el caballo, aunque bien es verdad que no hizo una gran pelea; dobló las manos en el quite de López Simón.

Donc il avait des défauts, ce qui est rassurant quand même, la perfection n’étant pas de ce monde, mais il est venu promptement pour deux piques, même si à la vérité il n’a pas mené un grand combat avant de s’affaler dans le quite de López Simón. Pour un toro extraordinaire ça commence mal.

Et Lorca de préciser : dans n’importe quelle autre arène il aurait été gracié. Bonjour le critère…

Mais on veut savoir. C’est quand même Madrid.

La seule option est donc de s’enfoncer dans les méandres des blogs, ceux des aficionados, ceux qui s’intéressent encore au tercio de piques. Un race en voie de disparition. L’avenir du Panda à côté c’est une blague.
Donc on fouine et on tombe, sur le blog Salmonete ya no nos quedan, sous la plume de Ignacio Ruiz Quintano.

Castella venait comme une moto. Après son échec à Seville et celui d’il y a quelques jours à Madrid, on voyait que l’homme ne voulait pas laisser passer l’occasion de donner un coup sur la table et réaffirmer la possibilité de continuer à occuper les premiers postes de l’escalafón. Nous allons nous arrêter un peu sur son toro, Hebrea, un toro au physique conforme à ses origines dans lequel on apprécia immédiatement la qualité de ses charges et son manque de forces.
L’animal accours promptement au cheval, les deux fois, à mi distance, et les deux fois pour recevoir un simple picotazo.

López Simón lui fait un quite et l’envoie au sol par deux fois ; ensuite l’animal est allègre aux banderilles, poursuivant les peones. Lorsque Viotti le conduisit à une main au burladero du 6 le bicho le suivait comme s’il allait entrer sur le tapis rouge du festival de Cannes. Dans la muleta, Hebrea fut le prototype du toro idiot qui plait tellement au public actuel : pas une mauvaise action, pas un regard de travers, il accourt aux cites comme tu vas chez le poissonnier lorsque c’est ton tour, toro d’une noblesse plus bovine que brave, parfait pour ce ceux qui disent «se régaler avec le toro» car tout ce qui relève de la sauvagerie ou simplement de la personnalité n’existait pas.

Pardon pour la traduction. L’original est sur le site de l’auteur….

Chacun se fera son avis…

PS – Un lecteur nous fait remarquer que si le blog salmonetes est celui de Ignacio Ruiz Quintano l’auteur des chroniques se nomme José Ramón Márquez. Dont acte.

fb_madrid_tendido_cyr

  1. Anne-Marie Répondre
    Il manque juste un petit "s" à Cannes. Et de vrais Toros à Madrid. Mais Zorro, euh non, Zimon est arrivé ! Où vais-je trouver tant d'humour par cette chaleur !
  2. Bernard Lamarque Répondre
    Vous n'avez pas pris un coup de chaud à aller gratter le sol jusqu'à trouver enfin ce que vous cherchiez à tout prix? Beñat

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