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La corrida light n’a pas d’avenir

Dimanche 27 août 2017 – Saint-Perdon (40) aux arènes de Mont de Marsan.
6 novillos de Cuadri, Escolar Gil, Valdellán, Virgen Maria, Pedraza de Yeltes et Pincha pour Diego Carretero, José Isiegas et Tipo Garcia.


Plutôt qu’un compte-rendu de plus sur cette novillada-concours de Saint Perdon, nous préférons publier ici-même le billet d’humeur de la Peña Escalier 6 de Mont de Marsan ; humeur que nous partageons de la première majuscule au dernier point. Si certains novillos eurent de l’intérêt (Valdellán, Pedraza de Yeltes et Pincha), nous retiendrons tout de même l’état inquiétant de nombreuses cornes ainsi que la présentation caprine du Pedraza et plus que limite du Pincha. Et puis cette utilisation aberrante de la pique de tienta à partir des troisièmes rencontres. Le Pincha est honoré d’une vuelta al ruedo sortie d’on ne sait où (il était bon et vibrant certes) et le palco, comme partout dans la région cet été, est toujours occupé par des organisateurs amis… ça tourne en vase clos tout cela.

Si vous vous fiez à certains commentaires généralistes sur cette course ou à son bilan factuel, sans doute n’aurez-vous pas un aperçu tout à fait réaliste de ce que fut la 9ème édition de St Perdon au Plumaçon : ô combien décevante.
Quatre (au moins) des six novillos en compétition présentaient des cornes abîmées. Juste inacceptable. Ici comme à Roquefort, Parentis ou autres arènes se prévalant d’une vision authentique de la tauromachie. C’est une année noire de ce point de vue là.
Le novillo de Pedraza de Yeltes, tenant du titre (!), était imprésentable et une organisation, même modeste, même bénévole, ne peut pas se permettre ce genre d’impair. C’est discréditant.
Chaque fois qu’un animal indigne sort en piste, un coup de plus est porté à la Fiesta Brava.
Indépendamment de ses qualités intrinsèques (qui étaient bien réelles), un novillo économisé au tercio de varas du fait de son gabarit minuscule et bénéficiant d’une 3ème rencontre aménagée par l’utilisation d’une pique de tienta (c’est à dire pas de pique du tout) ne peut en aucun cas effectuer une vuelta posthume et encore moins gagner un concours de ganaderías ; dont, soit dit en passant, l’équité devient nulle.
Cette tendance naissante est à proscrire impérativement sans quoi le 1er tiers ne sera plus bientôt qu’un fac-similé de ce qu’il peut et doit être : brutal, sauvage, grave, véritable étendard de nos traditions.
La corrida light n’a pas d’avenir.
  1. Anne-Marie Répondre
    Et que dire de Saint Gilles : bourriques moribondes. Piques montées à l'envers. Présidence honteuse de Sevilla. Oreilles et Puerta. Ben voyons.

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