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Bastonito/Rincón on tour

Le livre Bastonito/Rincón accomplit, dans la joie et la bonne humeur, sa tournée hivernale. C’est d’abord au sein du cénacle madrilène du Club Matador qu’il fut présenté au gratin de l’afición locale. En février, direction Barcelone — ville taurine! — où il participa au cycle de conférences des Entités Taurines de Catalogne. Un mois auparavant, toujours en Catalogne mais cette fois française, à Perpignan, c’est à l’excellent Jean-Pierre Pécastaing qu’il inspira les lignes qui suivent dans le cadre d’une soirée organisée de main de maître — comme toujours ! — par notre chère Marie-Thérèse Bedos et par son Cercle de l’arène blanche toujours remarquablement reçu par la librairie Torcatis.
La tournée se poursuit très prochainement et Bastonito/Rincón posera ses valises à Mont de Marsan…

L’originalité de ce livre est sa construction qui rappelle la tragédie antique. Il y a le héros, au sens antique du terme, c’est-à-dire celui qui en toute lucidité, en toute connaissance de cause affronte son destin pour s’élever au-dessus de sa condition d’homme. Le destin est bien sûr représenté par ‘Bastonito’. Comme dans la tragédie, le combat est commenté par le choeur des divers chroniqueurs qui posent des questions :
– ‘Bastonito’ était-il réellement un Toro brave et méritait-il un tour de piste ?
– Rincón pouvait-il mieux faire ?
– Son oreille était-elle méritée ?
L’unanimité se fait cependant pour reconnaître que cet après-midi il s’était passé quelque chose hors du commun, qu’une émotion partagée était née de l’intensité et de la loyauté du combat.
À partir de ces commentaires divers une vérité s’impose : il n’y a pas de corrida sans taureau. Quelle que soit la technique, la virtuosité, voire l’art du matador, le taureau est indispensable au jaillissement de l’émotion.
Des photographies en noir et blanc sont incluses. Ce qui à mon avis en fait la force c’est qu’elles ne sont pas de simples illustrations des textes. Elles font corps, elles prolongent, elles éclairent les commentaires. Cette interprétation entre l’écrit et les images renforce la cohérence de l’ouvrage. Ainsi, à partir d’une faena certes exceptionnelle on parcourt le champ de la tauromachie, y compris sa part de légende.
Le livre s’ouvre sur une photographie de Rincón qui est à mille lieues des triomphalismes habituels. Vous nous montrez un combattant dont on peut se demander s’il est vainqueur ou vaincu… la lecture de votre livre nous donnera peut-être une réponse…à condition qu’il y en ait une.
— Jean-Pierre Pécastaing, Perpignan, janvier 2018.

Bastonito/Rincón, éditions Atelier Baie, Nîmes, octobre 2017.
  1. Anne Marie Pioger Répondre
    Où que se posent les valises, il convient de l'avoir dans sa bibliothèque taurine. Avis à ceux qui sont en retard.

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