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Vale Sorraia

Un toro de Vale Sorraia pour Vila Franca de Xira 2018 @ Laurent LarrieuLe Portugal des ganadarias est à l’image des hommes et des femmes du pays : la discrétion l’emporte souvent sur la parade ; la simplicité, le sens de l’accueil sans chichi, sans poudre aux yeux s’accordent sans clairon ni trompette avec le sérieux et la beauté d’une fierté portée de l’intérieur. Ici, on élève des toros forts parce que les forcados sont des héros qui refusent la gloire sans péril comme le Juli, des toros qu’on fait pousser entre deux gouttes et qu’on dissimule sous de hautes herbes que le printemps, enfin, a rendues soyeuses et picturales. On tiente à l’espagnole mais on sort à la portugaise parce que le marché est fermé sur lui-même, parce que les empresas espagnoles et françaises n’ont plus l’once d’un bout de curiosité ni d’idées nouvelles.

En rentrant, on pense à eux, aux forcados de Coruche et de Vila Franca de Xira ; eux qui vont devoir peguer la course terrorifique du fer si particulier de Vale Sorraia mené par la famille Ribeiro Telles. C’est dimanche 06 mai dans la Praça de touros Palha Blanco de Vila Franca de Xira !

  1. COSTE Répondre
    Vous auriez pu quand même préciser que la seule organisation qui les ai présentés en France est l'ADAC de Céret. Ce ne fut pas très brillant comme caste mais ce fut présenté à l'aficion.
  2. Laurent Larrieu Répondre
    Monsieur Coste, Certes nous aurions pu "préciser" que l'ADAC avait présenté les Sorraia lors d'un récent Céret de Toros mais les aficionados a los toros le savent. De plus, ce petit texte, en particulier la première partie plus générale, relève d'un sentiment personnel sur l'état du marché des ganaderias portugaises et non pas spécifiquement sur les Vale Sorraia élevés par les Ribeiro Telles. Je les mentionne à la fin du texte car la course vue sous les encinas de la Herdade da Murteira nous a paru superbe de présentation. Il ne m'a donc pas paru nécessaire d'évoquer l'ADAC. Néanmoins, et pour sortir d'un sentiment trop général concernant le manque de curiosité ou d'idées nouvelles des empresas espagnoles et françaises, force est de reconnaître que je n'incluais pas l'ADAC dans ma liste personnelle puisque les Cérétans ont, ces dernières années —celles d'après la vache folle et la langue bleue — osé mettre à l'affiche des fers lusitaniens peu connus du public et ils continuent de le faire en 2018 en présentant le fer de São Torcato, propriété de Joaquim Alves qui détient aussi Pinto Barreiros. C'est tout à leur honneur.

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