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Céret 2018

Ciel de suie sur les chemins buissonniers de la longue route du retour…

Céret, Tordères, Fourques, Thuir, Millas, Latour-de-France, Quillan, Limoux, Villefranche-de-Lauraguais et enfin Toulouse…

Sous l’orage et l’austérité soudaine du Vallespir disparaissant peu à peu dans le rétroviseur, la question revenait: que valait vraiment « Sortijero », le numéro 9 de Fraile, qui prit dimanche quatre piques et un « regatón »?

Fausse bravoure mais fond de caste. Vuelta al ruedo. C’est un peu trop ? Sans doute. Lentement, ici aussi, le mécanisme commence à se détraquer.

Ce Fraile de 530 kilos, ce negro bragado de cinq ans et un mois, fut encore ce qu’il y eut de moins ennuyeux de cette édition cérétane en cycle en court et dont le présentation du bétail de São Torcato relevait depuis la fin de l’hiver du registre carrément événementiel.

Apparence de ces bovinés de foirail, tronches de concours agricole qui trimballèrent de burladeros en burladeros leur absence de tant de choses et en premier lieu de conviction et de trapío.

Sans aucune surprise, c’est dans l’assiette et par les couilles qu’ils donnèrent le peu qu’ils avaient. Je ne sais plus à qui appartenaient les deux paires de burnes qui passèrent dans la poêle vive et que Jean-Christophe avait eu un mal fou à déshabiller. Je ne sais même plus, d’ailleurs, de quoi nous arrosâmes ces drôleries…

Le lendemain, la novillada dominicale, à l’heure de la messe, y alla de son navrant détail. Certains bichos, dépourvus d’âge légal, furent recalés in extremis, vraisemblablement à la faveur du hasard total, à l’oeil bienveillant d’un observateur et d’une rencontre fortuite au coin de la rue. Après les Miura de l’an passé,voilà encore de quoi participer au lustre de la boutique…

Sous la chaleur écrasante, le premier María Cascón, « Velonero », fut d’abord un cauchemar et la transformation subite et totale de son comportement compte avec la poésie parmi ces quelques mystères que l’on ne percera jamais.

Le soir enfin venu, sur les chaises pliantes du dernier rang, pendant qu’un téléphone retransmettait France-Croatie sans le son et par conséquent sans les égosillements pour tout dire insupportables de Grégoire Margotton, la course nous gratifia d’une petite scène dont les gradins ont le secret…

« Recule encore Chacón! Recule encore ! » poussa à plusieurs reprises l’impétrant sur sa chaise pliante.

« Si vous ne voulez jamais voir un torero reculer, alors allez voir le Juli face à des Garcigrande » lui fut-il rétorqué.

Voilà qui tombe à merveille, cela se passe demain à Mont-de-Marsan…

Nicolas Rivière

  1. BENITO DES ASPRES Répondre
    C ' EST EN ÉCRIVANT N ' IMPORTE QUOI QU ' ON DEVIENT N'IMPORTE QUI !!
    • Nicolas Rivière Répondre
      Cette formule me dit quelque chose... En même temps tu aurais cité Bossuet ou La Bruyère j'aurais trouvé ça bizarre...
  2. BENOIT DES ASPRES Répondre
    Le 4 Juin 2018 à Madrid la vuelta d' Asturdero toros de Saltillo comment faut-il la qualifier ?
    • Nicolas Rivière Répondre
      Je vois pas bien le rapport...
  3. Patrick Sabatier Répondre
    c 'était surtout un individu qui manquait totalement de respect pour le torero par la redondance de ses vociférations stupides et excessives et ce dès les premières passes de Chacon. Il méritait bien cette réflexion que je lui ai faite après qu il m ait reproché d applaudir Chacon face à ce toro compliqué.PS 13300
    • Nicolas Rivière Répondre
      Nous sommes d'accord Patrick.
  4. PEPITO DE MAUREILLAS Répondre
    Tout à fait Patrick

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