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Alcurrucén : inégale médiocrité

5 Toros d’Alcurrucén et 1 de El Cortijillo : Zambombo, numéro 80, 10/14, 520kg – Socarrón, n°114, 02/15, 525kg – Verdulero, n°155, 2/15, 542kg – Socarrón, n°8, 04/15, 557kg – Limonero, n°29, 01/14, 536kg – Mulero, n°111, 01/15, 565kg


Trois semaines de San Isidro déjà et à ma connaissance, aucun lot de toros un rien homogène. La corrida d’Alcurrucén ne fit pas exception : bon espoir toutefois qu’après un lot infumable le vendredi précédent, les Nuñez sortissent mieux. Las, surgirent des chiqueros 5 Toros d’Alcurrucén et 1 de Cortijillo ressemblant à tout et son contraire, du novillo (le 3) au zébu (le 4).

Source de divisions d’opinions passionnées depuis samedi dernier et son triomphe face aux Zalduendo, Antonio Ferrera honorait son troisième contrat de la semaine et a semblé de retour sur terre. Premier toro pastueño de sortie, bas, sans intérêt au premier tiers mais qui s’éveilla aux banderilles. La faena commença à gauche et se fit dans le terrain du toril où le toro avait une charge vibrante. Ferrera toréa vite, très vite, loin, assez loin, théâtralisant beaucoup ses effets en oubliant le fondamental et par conséquent en laissant passer un toro de triomphe. Recibir, cinéma en attendant la mort, pétition d’oreille à l’ombre surtout, salut au centre. Le quatrième, haut, noir girón, envoyait la tête chercher on ne sait quoi au firmament. Bronco au cheval, il désarçonna d’un coup de tête le picador qui se remit en selle sans ciller ni choir. Violent, distrait, donnant de la tête, il mit un semblant de pagaille au premier tiers et ne permit pas aux banderilleros de se mettre en valeur au second. Pas de fioritures dans la faena qui ne fit que confirmer la mansedumbre de la bête qui finit par abandonner le combat. Peut-être avait-il quelques séries à offrir aux planches. Silence.

Second contrat pour Urdiales. Le 2 prit deux piques la tête haute, fut prompt aux banderilles quoique distrait et demandait les papiers. Diego ne trouva jamais la distance, le rythme, ni la clé de rien. Estocade fulminante. Le cinquième permit de retrouver le torero de la Rioja tel qu’on le connaît, lent, trop lent à prendre la mesure de son toro, réticent à se croiser, il accorda ses bonnes manières à la charge de son toro en fin de faena alors que celui-ci n’avait plus grand-chose à offrir. Estocade courte et remarquable d’exécution, quoique desprendida, finalement peu concluante. Nous venions de voir le meilleur de l’après-midi.

Le troisième toro n’avait ni trapío ni physique mais resta en piste malgré sa faiblesse et les protestations. Gines Marín insista beaucoup trop ne parvenant qu’à irriter le public. Pourquoi ? Parce que malgré tout, la bête avait une charge claire qui aurait ravi le torero avec un peu plus de pattes. Le grand six courut partout, promenant sa mansedumbre d’un picador à l’autre. Ne voyant pas de possibilité, le jeune matador tenta d’abréger et coucha son adversaire de deux tiers de lame tombée d’effet fulminant. Tout fut à l’envers, la tarde a menos et la caste au caniveau. Oublions…

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