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Matador Yankee

Méfiez vous de l’hiver qui approche, les Toros vont bien s’arrêter de mourir et plus tôt que vous ne le pensez. Pour « matar a saudade« , enivrez vous donc de littérature. La bonne nouvelle est que l’on écrit encore sur les toros autre chose que des publi-reportages sur des corridas historiques en smoking ou pas. La quatrième de couverture de « Matador Yankee » nous apprend que son auteur, Jean-Baptiste Maudet est géographe à Pau, Florent Lucas, qui est un garçon parfois étrange, a même lu sa thèse (Terres de Taureaux – les jeux taurins de l’Europe à l’Amerique) sans nous en dire vraiment plus mais peu nous chaut.

Puisqu’il s’agit du premier roman d’un géographe, il est donc question de frontière bien entendu, mais également entre autres choses de Toros d’origine douteuse dans la Sierra Madre, de bocaux, des arènes de Tijuana, de bordels qui sentent le désodorisant bon marché, de longs road trips en bus ou pick-up, de Robert Redford tour à tour en Jeremiah Johnson, Sundance Kid et père putatif.

(insert postérieur au premier jet resté quelques jours en brouillon) : Puisque nous en sommes là, méfiez-vous également des blogs taurins se prenant pour des critiques littéraires, mais surtout de l’assèchement des références, de la fréquentation stérile du même cercle d’amis avec lesquels vous finissez par puiser les derniers atomes de votre esquisse d’inspiration au même ruisseau, car après ce catalogue un brin facile des éléments pittoresques ou caractéristiques du roman énumérés dans le deuxième paragraphe, je comptais vous dire combien ce roman cinématographique donnait envie d’en voir une adaptation Tarantinienne. Or, François Bruschet vient de me piquer la (très originale – faut dire) idée pour les « Godillots de la Vierge » après avoir lu ce texte en brouillon (il faut que le public sache). Alors, oui… « Matador Yankee » ne décevrait pas sous la caméra de Tarantino, ou alors de Robert Rodriguez peut-être, ma connaissance du cinéma frontalier n’allant pas tellement plus loin et puis Peckinpah est mort. Mais la vérité, la voici, : le seul film sur fond taurin que j’ai envie d’aller voir, ce serait un film poisseux en noir et blanc ou désespérément romantique par Jim Jarmusch, époque « Down by Law » ou « Only Lovers Left Alive » mais pas sûr que ce roman en constitue la source la plus naturelle, ce qui n’enlève rien à ses qualités. (fin de l’insert postérieur au premier jet resté quelques jours en brouillon)

Le roman est garanti sans torero twitter-instagram 2.0, le mescal et la bière coulent à flot, la fumée est parfumée et l’on rêverait qu’il tombe entre les mains de Quentin Tarantino, que France Inter déteste, que Libé abhorre et que tels Brad Pitt (en fils potentiel de Redford, c’est crédible), traversant le Ranch sous les quolibets de la Manson Family (lui même inspiré par la démarche de l’aficionado bravant la manif anti taurine sur le chemin des arènes) nous sortions heureux et triomphants de la séance.

Bref, la vie, la vraie !

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