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Les jours d’avant

Il y a quelques années José Tomás Román fut désigné récipiendaire d’un prix Joaquín Vidal qu’il refusa de recevoir, sans plus d’explications. Vidal reste honnis d’une bonne partie du milieu taurin malgré quelques remarquables exceptions : Curro Romero, Rafael de Paula, Luis Francisco Esplá, Carlos Escolar Frascuelo, et quelques autres, qui formeraient une fabuleuse féria si l’on pouvait remonter les années et agglutiner du monde sur les gradins. Simon Casas le déteste, ce qui, il faut bien en convenir, est une satisfaction.
Joaquín Vidal découvre José Tomás le 7 février 1991.
Une novillada de El Alamo pour Mariano Jímenez, Erik Cortes et Niño de Leganes. Tomás sortira en septième position pour se présenter en habit de lumières et sans picador.
Une novillade terrible, de celles qui firent la réputation du lieu et de la région : No novillo, según había sido anunciado y correspondía : toro. Además, toro-toro. Porque tampoco se trataba del torín que suelen lidiar las figuras del escalafón superior ; antes bien, se trataba del torazo que recibe las varas reglamentarias, o más incluso, y a pesar del castigo, llega a los siguientes tercios tan entero como si en lugar de puyazos le hubieran puesto inyecciones de vitaminas.
C’était à Valdemorillo, le monde d’avant, le regretté monde d’avant. Faire le voyage de nuit, en minibus, aller se réchauffer à la Alemana, en espérant y croiser le grand Basque. La Alemana qui aujourd’hui vend des Burgers. Une petite visite au Batán, froid et désert avant l’arrivée du printemps. Et puis Jorge à la Venencia. Madrid en hiver.
Joaquín Vidal écrit sur Tomás, pour la première fois : La corrida duró muchísimo y aún se prolongó con la presentación de José Tomás Román, un muchacho de 14 años de edad, poquita cosa en lo físico, pero grande en lo artístico, pues torea como los ángeles. A pesar de que había caído la noche, nevaba de vez en cuando y hacía un frío siberiano, la afición se quedó a verle y disfrutó con su toreo. La afición no tenía más que palabras de admiración para el chaval debutante, y más aún para los asendereados novilleros que le precedieron. Y para quien les metió en la encerrona de los torazos pregonaos, reservó un selecto surtido de vocablos, elegidos entre los más gruesos que atesora la rica lengua castellana.
François Morel dans son hommage à Michel Piccolli déclara que « la nostalgie a mauvaise presse. On l’accuse de tous les maux. On la dit passéiste, réac, légèrement arriérée. La nostalgie en gros est une salope, une peau de vache, une emmerdeuse, toujours prête à se plaindre, à pleurnicher, à pourrir la vie de ceux qui la serrent de trop près » pour immédiatement regretter le monde d’avant, celui d’avant le masque, et moi, celui d’avant la couverture des arènes de Valdemorillo.
François Morel aurait sans doute fait un excellent aficionado.

La photographie c’est bien plus tard. Barcelone. Le solo.

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