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Manzanita est de gauche !

LL-communisteVoilà un sujet que les chroniqueurs et littérateurs taurins n’ont pas souvent abordé : les opinions politiques des toreros.

J’ai toujours pensé que ces types devaient être à l’unisson du petit monde qu’ils donnaient l’impression de faire tourner, c’est-à-dire de droite. On pourrait se peler le poireau des heures sur l’opportunité d’évoquer si simplement la politique en la réduisant à une dichotomie droite/gauche, mais considérons qu’il sera plus aisé pour certains de nos lecteurs clandestins — un lecteur clandestin est un lecteur qui affirme ne pas vous lire mais qui ne peut s’en empêcher, comme moi qui suis un lecteur clandestin de Closer, de Toros 2000 (l’odyssée du néant), de Terres taurines (j’aime bien, il fait souvent référence à des trucs historiques pour montrer que les zantis n’ont rien inventé et que ce ne sont que des petits voleurs d’idées, et moi j’aime bien l’Histoire), de Corrida sí (da en russe), de Corrida France (de Béziers), et de tant d’autres, évidemment, mais quand même de moins en moins — de comprendre notre démonstration en se contentant de cette opposition simpliste de gauche et de droite, surtout d’ailleurs pour ceux d’extrême gauche.

Donc, j’ai longtemps cru que les toreros étaient — politiquement — de sombres merdes de droite comme l’étaient les apoderados, comme l’étaient les ganaderos et comme le sont beaucoup de spectateurs, finalement. Figurez-vous que je me trompais, ou du moins en partie.

Ce matin, mardi 25 février 2014, après avoir écouté la rassurante chronique de Patrick Cohen, qui n’a pas, lui au moins, le cerveau malade, j’ai lu Manzanares, le fils de Manzanares, l’autre qui fume aussi. Manzanares, le fiston, veut être clair avec nous pour que nous ne doutions pas de la bonne foi des membres du G5. Lui, Manzanares hijo, n’ira pas à Séville pour l’unique raison qu’il reste solidaire de ses compagnons « maltraités » par cet enc… de sa race de droite de Canorea. Il n’a rien à lui reprocher, lui, mais non il n’ira pas ! Il est solidaire de ses compañeros !

Manzanares est de gauche ! Et ses potes aussi, en cherchant bien. Imaginez ces pauvres gars « maltraités » par leur employeur — un salopiot de droite, c’est sûr ! Sérieusement, ça schoumte la lutte des classes. C’est Marx à poil mais c’est du Marx quand même.

Non parce que la « grève solidaire » c’est un truc de gauche, ça ! C’est un truc de prof. De prof d’avant, on s’entend ! parce que là, aujourd’hui, c’est fini. Il ne reste plus que quelques cheminots pour oser le truc… Des cheminots et un torero. Les autres c’est fini, et la caravane passe… ou le train sur les putes du Raval qui doivent bien se récurer la moniche toutes les fins de nuit pour savoir si ça venait de droite ou de gauche.

Putain, Manzanares est de gauche ! Je l’avais toujours trouvé meilleur à droite…

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