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Maestro

Scasas Juan pelegrinUne fois n’est pas coutume, rendons hommage à la presse taurine. La revue Toromag fait partie des rares publications papier que les aficionados peuvent lire sans risquer la crise d’apoplexie, le fou rire incontrôlé, le courroux foudroyant ou l’écœurement définitif. Il est ainsi totalement contre-indiqué de plonger son nez — ou alors bouchez-le ! — dans Planète corrida, 6 Toros 6 ou Aplausos, mais le sujet n’est pas là ; il s’agissait seulement d’être gratuitement méchant.

Dans le dernier numéro de Toromag, l’aficionado aura le bonheur de découvrir la seconde partie d’une interview du vieux maestro Andrés Vázquez — plus de 80 ans au compteur —, celui-là même qui, en 2012, s’offrit comme cadeau d’anniversaire un bicho d’origine Urcola de son acolyte Victorino Martín. Dans cet entretien mené par le directeur de publication de la revue, Jérôme Bouche, le matador originaire de Villalpando (Zamora) réalise un assassinat en règle du monde taurin actuel, et chacun en prend pour son grade : de Victorino lui-même (le fils en l’occurrence) à Simon Casas en passant par El Juli et « la clique des tricheurs », sans oublier — et c’est assez rare pour le mentionner — l’Afición française, unanimement et parfois hypocritement reconnue par tous les acteurs de la tauromachie quand on leur demande ce qu’ils pensent d’elle. Certains l’accuseront d’être un vieux fou, d’autres n’hésiteront pas à parler de sénilité, les derniers, enfin, dont votre serviteur fait partie, se délecteront de ces mots balancés avec rage comme on avance la jambe sur le terrain adverse après avoir subi une voltereta.

À lire absolument ! Un petit extrait pour la mise en bouche : « … Quand on m’a dit qu’en France José Tomás avait coupé douze, quatorze oreilles (rires), et pris une fortune pour cela… où est l’Afición de la France, qui était si exigeante avant, pour laisser faire cela avec des toros (il fait le signe de couper les cornes). La faute, c’est ce monsieur avec les cheveux si longs et blancs (Simon Casas — N.D.L.R.). Celui-là, il va finir par tuer la Fiesta. »

Entretien réalisé par Jérôme Bouche, le 10 décembre 2013, à Villalpando, pour la revue Toromag (n° 55, avril 2014).

  1. PRADET jerome Répondre
    Andres Vasquez a rigolé quand il a entendu que Jose Tomas avait coupé "14 oreilles" à Nîmes ? Manque un peu d'aficion, tout ça....
  2. José Angulo Répondre
    Bande d'iconoclastes !
  3. zanzi Répondre
    "Et cette année, il vient cet os de Talavante avec un habit de banderillero et... rien. Alors que la corrida de Victorino n'avait rien à faire ici ! Victorino aurait dû, par honnêteté vis à vis d'une aficion qui l'a rendu riche, dire que cette corrida ne pouvait pas sortir à Madrid et donner son cachet à des œuvres. Certains étaient des novillos..." ou encore "Le toro est dépendant de ce que le torero va découvrir en lui". Quelques pages plus loin, il y a l'interview du Fundi qui nous parle d'un cartel idéal où on retrouverait le Juli et et des Garcigrande... Ca fait un peu de peine...
  4. Gaspar Slt Répondre
    L'afición française et le public nîmois sont deux choses différentes, non ?

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