Il y a une chose appréciable à Saint-Martin : le sérieux et la simplicité de l’organisation font que l’on se sent bien ici ; on s’y retrouve chaque année pour ce qui constitue le véritable début de la saison.
La course d’Aguirre de cette année n’était pas au niveau de celle de l’an passé. C’était prévisible et logique compte tenu du caractère exceptionnel du millésime 2013. Ceci étant, le lot, sérieux et varié, fut loin d’être ennuyeux. Tout le monde retiendra un Sánchez Vara étonnant de maturité et de sérieux, très centré, soit tout l’inverse de Joselillo, marginal et ennuyeux, et de Marco Leal, bien trop léger pour pareils clients.
Le premier fut impressionnant, s’engouffrant dans la muleta au grand galop, plein de rage, avec une rare vivacité. Vara ne s’en laissa pas compter, et on se mit à espérer une suite à l’unisson. Le reste fut plus civilisé, parfois noble mais jamais idiot, et trop mal exploité, à l’exception de Sánchez Vara, pour espérer que la mayonnaise puisse prendre.
Je vous laisse avec une galerie signée Morgan Mirocolo — cliquer sur l’image.