Il faut que je vous avoue quelque chose. Depuis quelque temps, j’ai une nouvelle manie, pas obsessionnelle mais quand même. Régulière. Ça m’inquiéterait presque.
Ouais… Je fréquente les murs des zantis. Faut dire que j’ai des raisons. Je n’en suis pas spécialement fier, et parfois même je me demande si je n’ai pas tendance à perdre un peu la raison, si ça ne me monte pas au cerveau. Faut dire, faut bien le dire, que sur les mur des vegans… on lit de ces choses. Surréalisme.
Les vegans c’est comme la quenelle de Dieudonné. Y a six mois, je ne savais même pas que ça existait, mais entre-temps… le Catalan de la place Beauvau a fait des siennes, et les zantis on décidé d’utiliser les photos de Campos y Ruedos, tellement ça les interpelle. Et, dans ces cas-là, il se trouve toujours une âme charitable pour vous avertir du vol.
Larrieu a bien tenté une prise de contact polie pour expliquer un des principes de base du droit d’auteur, mais, visiblement, ça leur passe au-dessus. Faut dire que la couche est épaisse, et les insultes qui pleuvent sur ces murs, crasses ; mais comme le dit Laurent : « À la rigueur, que ce genre d’insulte provienne d’une pauvre végétarienne sans cervelle qui hésite à rouler des pelles à son chien n’est pas plus renversant que cela. »
Il ne croyait pas si bien dire l’animal — enfin, Larrieu, pas le chien, car le chien ne parle pas encore, bien que ce ne soit pas certain… Du coup, moi qui n’ai pas du tout envie de rouler la moindre pelle à un chien, ni à une chienne d’ailleurs, je me pèle la lecture récurrente des murs des zantis, histoire de vérifier qu’ils ne nous volent pas de photos.
Et aujourd’hui… qu’est-ce que je lis ? C’est trop beau, c’est trop con, alors je partage ! Buvez-en tous, car ceci est… vous jugerez. Riez-en tous, ça ne mérite pas autre chose… Bref, citation d’après Saint-Martin d’une antie dont le groupuscule n’est pas parvenu à troubler l’ordre public : « Certains ne sont pas contents et n’ont même pas le courage de le dire aux concernés, car la police a été prévenue de notre présence à Saint-Martin-de-Crau. Eh bien débarquer à vingt maximum dans un village de tarés de la torture sans protection policière, autant aller au suicide ! Vouloir jouer les héros c’est bien beau, mais un héros en miettes ne vaut plus grand-chose ! Saint-Martin-de-Crau tout comme Céret : même pays de fous ! Une militante a failli se faire fracasser le crâne à coups de cric… Si ça vous dit ! Moi non, j’ai encore mes deux chiens qui comptent sur moi… »
P.S. — Pas trop le temps de vous parler de la course de Dolores, de más a menos, inférieure à celle de l’an passé sans être inintéressante. Nous y reviendrons. Quoi qu’il en soit, Féria de la Crau très réussie. Vive les fous !
