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Manuel da Costa

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Manuel da Costa est portugais, de Viana do Castelo. Son coin de paradis, Ponte de Lima, est la plus vieille ville du pays, au Nord.

 Manuel da Costa, comme beaucoup de ses compatriotes, a immigré et a fini par s’installer en France, où il est arrivé à l’âge de 11 ans. Il est tombé amoureux d’une Française, qu’il a épousée, et qui est elle-même tombée amoureuse du Portugal. Nous ne lui en jetterons par la pierre… Le couple vit depuis une dizaine d’années dans le paisible village de Rodilhan (Gard).

Manuel da Costa aime bien les corridas, mais il n’avait pas prévu de se rendre à la course organisée le 27 octobre 2013 dans son village. Il avait plutôt prévu de faire griller quelques poissons dans son jardin, l’esprit sans doute un peu du côté de Matosinhos, qui jouxte la grande et sublime ville de Porto, où il fait bon aller déguster les produits de la mer lorsqu’on est dans le coin.

Le hasard fait que Manuel habite à une centaine de mètres à peine des arènes. Ce matin-là, il fut surpris d’être contrôlé par des CRS présents en nombre alors qu’il effectuait son footing. Déjà du monde ; des allées et venues inhabituelles : le chaos était dans l’air, et l’après-midi fut ce que vous en savez, ou plutôt ce qu’on vous en a raconté.

Manuel da Costa est passionné de photographie, et lorsque, après déjeuner, il entend le brouhaha de l’hallali tout proche, c’est avec son appareil qu’il se rend sur place pour constater l’étendue du désordre. Le reste s’enchaîne un peu comme dans un film. Déconnexion du réel jusqu’à ce que Manuel réalise qu’il se trouve au milieu d’activistes pas tout à fait pacifistes et cernés par les forces de l’ordre.

« Ils n’ont pas fait attention à moi car ils ont pensé que j’étais un des leurs, photographiant pour leur compte. C’est alors que j’ai vu ce monsieur, que vous avez remarqué sur la photo. Il voulait simplement traverser la rue pour se rendre aux arènes. Il était sans intention belliqueuse ni revendicative. Il voulait simplement traverser la rue, mais ils ont tenté de l’en empêcher. Contrairement à moi, il était clair qu’il venait voir la corrida, et il ne s’en est pas caché. Bien mal lui en a pris car il a été violemment pris à partie.
« J’ai pris cette photographie, où l’on voit un individu faire le coup de poing. Et je peux vous dire que le coup de poing est bien parti. Il a été sérieusement molesté, et ne doit son salut qu’à un groupe d’aficionados qui est parvenu à le sortir des griffes de ses agresseurs. Moi j’étais là, presque par hasard, et je faisais des photos. C’est tout.
« J’ai alors compris que j’étais cerné et que j’aurais le plus grand mal à regagner ma maison. C’était vraiment une ambiance de guérilla, et j’ai quand même eu une sérieuse montée d’adrénaline. »

Cette photographie constitue un document exceptionnel ; elle est terrible pour monsieur Jean-Pierre Garrigues et ses sbires, car elle montre le Comité radicalement anticorrida (Crac) à visage découvert ; elle ne laisse guère planer de doutes quant à son état d’esprit véritable. Elle souligne le caractère folklorique, voire inutile, de l’inscription de la tauromachie au patrimoine immatériel. Car si cette spirale de la provocation et de la violence se confirme en 2014, ce sont les élus et préfets, en première ligne, qui devront enfin prendre leurs responsabilités et des décisions bien plus lourdes de conséquences.

En ce début de saison, les maires d’Arles et de Saint-Martin-de-Crau ont parfaitement géré le phénomène, réduit au strict minimum syndical il est vrai. La suite nous dira quels chemins vont prendre nos dimanches…

Retrouvez cette photographie, et d’autres faites ce jour-là, sur le site de Manuel da Costa.

Nota. — L’aficionado que l’on voit se faire agresser est un aficionado nîmois bien connu, tout à fait respectable et notoirement pacifique.

  1. Fernando de Patrocinio Répondre
    Es un moderno totalitarismo, una minoría que sin fundamento trata de imponer su visión de la vida. Defienden aquello que desconocen: defienden la vida del toro. Acaso conocen ellos el toro y su mundo?. Acaso han pisado el territorio del toro?. Odian lo que desconocen. Pero no nos equivoquemos, la muerte del toro es solo una escusa. Después vendrán otras cosas...una deriva irracional que va en contra de la humanidad, del hombre, de su cultura...Equiparandonos con los animales, no les hacemos a ellos más humanos; nos hacemos a nosotros más bestias. Fernando de Patrocinio

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