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Mal día

3Ils ont vidé la « La Amarguilla » de cornes et de couilles de toros. Il n’y a plus grand-chose à voir, alors autant se cacher pour bosser au calme en savourant la fraîcheur de la sierra de Aracena quand Séville et sa campiña brûlent sous le soleil précoce du printemps.

Les frères Buendía del Cid sont les héritiers d’une histoire taurine hors du commun, achetée par leur grand-père au comte de Santa Coloma, en 1932. On connaît la chanson : ligne Saltillo ; ligne Ibarra ; croisements ; petits toros gris ; vifs ; porteurs de caste et de bravoure.

On repense aux affiches bayonnaises d’il y a une trentaine d’années, à ce fer qu’on s’imposait de savoir reconnaître en parcourant le Popelin au même titre que celui des Guardiola, de Miura, de Pablo Romero ou de Murube. Les frères Buendía del Cid n’ont pas encore jeté l’éponge, mais l’œuvre est à reconstruire du tout au tout et seuls quelques novillos encore bien frêles feront flotter la devise dans quelques pueblos cet été… ou pas.

Les vaches mettent bas dans les ombres d’encinas luxuriantes, le semental vieux et bougon veille sur la petite route qui lui passe devant, les añojos gambadent comme si de rien était. La sierra de Aracena veille sur ce trésor après lequel plus personne ne rêve.

Retrouvez, sous la rubrique « Galeries », une série de photographies consacrée à l’élevage D. Joaquín Buendía Peña.

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