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La petite mort et la vraie mort

LL-pamplonatoromortPamplona adore se regarder le nombril comme s’il était le centre du monde pendant quelques jours. Les écrans géants disséminés çà et là, et ici, dans le vieux centre, l’aident à s’admirer dans ce miroir d’eau sale, de déchets et d’odeurs de pisse d’une nuit qui ne s’achève pas.

Ridée, liposucée, vieillie, botoxée, dépassée par la foule et l’accent australien, Pamplona résiste encore bien, cougar lubrique qui n’en finit par d’écarter les pattes pour exhiber l’autosatisfaction d’être toujours en vie en 2014. Les toros et leurs couilles hors catégorie la fendent chaque matin, et elle en redemande, elle en veut encore, elle couine depuis le balcon mais elle aime ça et se saoule la nuit, et danse, et hurle la vie avant que chaque aube ne la fasse jouir… Petite mort.

Le 14 juillet, le vallado a disparu, les soiffards sont partis, les Corrales del Gas soufflent de ne plus être piétinés par des aurochs uniques en leur genre, les yeux sont rouges, les paupières pèsent et le corps a sa dose. On chante pourtant jusqu’à la fin, vieux, bambins, mamans, peñas ; et les toros sont morts de leur vraie mort. ¡Viva San Fermín! Ya falta menos…

Retrouvez, sous la rubrique « Galeries », quelques photographies de ces Sanfermines 2014.

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