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Aucun bouquet ne vaut pour moi… (XXVII)

LL-chinarraL’histoire de ‘Chinarra’ reste une histoire de campo. En ce sens, elle ne trouve sa vérité – et sa beauté – que dans la bouche de ceux qui l’ont vécue et racontée et il n’appartient à ceux qui l’entendent que d’y croire… ou pas. Il est difficile de s’imaginer la genèse d’une ganadería – en l’occurrence celle de Fernando Palha – construite exclusivement sur l’enfantement d’une seule vache même si l’éleveur n’a jamais caché que ‘Chinarra’ ne fut pas la seule à avoir été sauvée du massacre. Les autres duchesses enfermées dans ce corral accompagnèrent celle que seule l’histoire a retenue pour la furie qu’elle mit à refuser de mourir.
En l’occurrence, et en dehors de toute autre source, force est de considérer que c’est de ce nucléon de vaches sauvé par David Ribeiro Telles qu’est née la ganadería de Fernando Palha quelque temps plus tard.
Pour autant, ces dernières années, grâce à la multiplication des sources d’information fournies par internet – la majorité étant sujettes à caution – des voix se sont élevées pour dénigrer la véracité de ce joli conte taurin. La principale fut celle de l’actuel propriétaire de l’élevage Palha, João Folque de Mendoça, qui assure que ‘Chinarra’ jamais ne quitta les herbages d’Adema et que le récit proposé par le cousin de sa mère n’était que légende. Qui croire ? La question n’a finalement aucun intérêt et ne concerne que les querelles internes de la famille Palha.
De toute façon, Folque de Mendoça aurait-il raison qu’il serait beaucoup plus sympathique de croire la « légende » plutôt que sa vérité à lui fondée sur le désir assez malsain de détruire la réputation de son cousin qu’il traita un jour de cuatrero.
Après tout, de Rome, l’immense majorité d’entre nous n’a retenu que la louve nourricière et deux frères ennemis, progénitures superbes de la vestale Rhéa Silvia et du redoutable dieu Mars. Les Étrusques et la caravane passent…

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